La ville de Lola, située au sud de la Guinée à la frontière avec le Libéria, a été le théâtre de violents affrontements dans la soirée du lundi à mardi 09 septembre 2025. Des heurts ont opposé les forces de l’ordre à certains habitants provoquant une scène de chaos dans les quartiers, notamment autour du marché central.
Joint au téléphone, Alidou Sylla, habitant et correspondant du site Guinéenews, est revenu sur les raisons de ces violences. « Régulièrement, le carburant rentre du Libéria. Donc, les forces de l’ordre sont venues pour saisir. Mais la population n’a pas accepté. Ils disent que c’est trop. Chaque fois, ce sont les populations qui en subissent les conséquences. Quand les forces de sécurité ont lancé du gaz lacrymogène au marché, cela a provoqué une panique et déclenché une manifestation violente » explique-t-il avant de poursuivre « la tension a dégénéré lorsque des jeunes en colère ont incendié la voiture du commandant de la gendarmerie et saccagé une installation prévue pour accueillir une activité liée à la campagne référendaire. Des slogans hostiles au processus ont également été scandés par les manifestants. »

D’après les informations recueillies, huit personnes ont été hospitalisées après avoir inhalé du gaz lacrymogène. Plusieurs dégâts matériels sont également à déplorer, dont la destruction d’un véhicule de commandement et des installations administratives.
Poursuivant notre interlocuteur déplore les interprétations racontées sur les réseaux sociaux. « La cause, c’est bien la saisie du carburant. Mais sur les réseaux sociaux, certains commencent à interpréter cela autrement. Pour nous ici, c’est clair, tout est partie de là » precise Alidou Sylla.
Après plusieurs heures de tension, le calme serait revenu dans la ville. Les activités quotidiennes ont repris progressivement, même si la peur reste palpable dans les esprits.
De N’Zérékoré Gilbert Yoma Neyo Tinguiano journaliste Kalenews. org