Pendant que sous la pression de la presse Britannique, un prince héritier, en l’occurrence le Prince Andrew, se fait officiellement bannir de la famille royale et révoquer de tous les titres qui vont avec pour son implication dans un scandale de mœurs, certaines tribunes ordinaires rédigées par les citoyens ordinaires guinéens pour dénoncer les écarts de conduite des leaders d’opinion locaux sont censurées par des médias en ligne, parce que les agissements dénoncés impliquent des personnes proches, d’une manière ou d’une autre, des administrateurs des sites web.
Pourtant, lorsque les personnalités étatiques en exercice se font outrager par des individus qui se sont érigés en maîtres moralisateurs et en donneurs de leçons sur les réseaux sociaux, ces délateurs sont acclamés en super héros comme s’ils étaient les seuls dotés de capacités d’attaques personnelles et seuls autorisés à dénigrer, critiquer et dans certains cas diffamer qui ils veulent, comme ils veulent et quand ils veulent.
En effet, pas plus tard que la semaine dernière, nous avions profité du weekend pour secouer une seconde, certains spécialistes des diatribes virulentes à l’encontre des dirigeants actuels. Nous avions été tout de suite confrontés aux manœuvres obscures de certains anciens dignitaires devenus ou redevenus journalistes pamphlétaires, qui s’opposent à toutes les personnes et à toutes les choses qui ne favorisent pas leur intégration, je dirais leur réintégration, dans « le cercle intérieur » de la gouvernance publique.
Nous avions tout de suite compris que ces individus, dans leur cécité inconsciente n’avaient certainement pas compris combien ça fait mal d’être attaqué à raison ou à tort. A travers ces réactions, nous avions bien compris que s’étant habitué aux délices et privilèges d’une gouvernance bananière, il devient difficile et particulièrement pénible pour ceux qui aiment la bombance et les traitements de faveurs de retourner à la vie normale, surtout quand on n’a pas de qualification pertinente à même de permettre d’avoir une autre occupation à la hauteur du train de vie souhaité.
Si les manœuvres obscures de censure initiées par les mis en cause ne nous ont pas surpris, nous avions toutefois été déçus de la réaction de certains administrateurs des sites web qui ont tenté par tous les moyens de nous empêcher de publier notre article pourtant simple et cohérent. Notre moindre dérapage était l’usage de quelques mots qui décrivent pourtant avec précision les caractères des personnes qui étaient sous nos radars.
N’est-ce pas lamentable de se rendre compte que les individus les plus virulents et les plus prompts à transgresser les personnalités publiques soient aussi les premiers à pleurnicher lorsque les critiques les ciblent et à juste titre ? Cela est d’autant désolant que dans notre cas, ces personnes, anciens hauts-cadres de notre administration, ternissent l’image du pays à travers le monde, par leurs comportements notoirement humiliants pour les compatriotes, sinon préjudiciables.
Imaginez-vous un instant que dans un pays étranger, on vous indexe un ivrogne qui rode entre maquis, buvettes et cabarets de bas standing et qu’on vous annonce que cet ivrogne-là est un compatriote. Le rabaissement que cela vous inflige, le gêne que vous subissez face à une telle situation, est de mon point de vue ce que les administrateurs des sites web qui censurent les articles des citoyens devraient considérer avant de prendre n’importe quelle décision de restriction. S’ils avaient une idée du malaise qu’un Guinéen ordinaire ressent à chaque fois qu’il est témoin des comportements peu louables d’un représentant du peuple, en exercice ou pas, ils auraient réfléchi deux fois avant de supprimer les articles qui dénoncent les écarts de conduite, ces moindres articles de mise en cause objective, qui n’ont pour la plupart rien de mensonger, rien d’inventé, à part le fait qu’ils disent haut ce qui se murmure bas dans les couloirs.
Quant à moi, ma consolation est entière. Mon article jugé acerbe se place désormais à la limite du publiable et pourrait à mon sens servir de ligne rouge de démarcation entre le bon et le mauvais article de presse sur la toile guinéenne. Il peut être dans une certaine mesure considéré dorénavant comme le seuil ultime de virulence à ne pas dépasser. Toute publication d’un article plus virulent sur ces sites mettra à nu la complicité et la partie prise des administrateurs.
En ce qui concerne notre point de vue portant sur le droit inaliénable du Président de la République d’assumer l’évolution de sa conviction à se présenter à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, la logique est claire et sans appel. On ne devrait ni se fatiguer à le rappeler, ni suer pour l’expliquer.
Depuis ce 5 septembre 2021, quand ces jeunes officiers avaient fait le sacrifice ultime pour un sursaut patriotique en faveur du redressement national, de ce jour à nos jours, quatre années ont passé et le commun du Guinéen a pu toucher du doigt les réalités les plus profondes de nos institutions. Ce changement a permis de démasquer les pratiques répréhensibles devenues courantes des administrations d’alors, mais aussi de comprendre que les conditions de vie précaires des populations à la base n’est pas une fatalité.
On se souvient certes que dès les premiers jours, le Président de la République avait dit que le leitmotiv de sa vie n’était pas de faire la politique dans l’ambition d’assouvir quelque boulimie du pouvoir que ce soit ou de profiter de quelques privilèges mondains que ce pouvoir peut procurer. Le fil conducteur de sa vie a toujours été de servir sa patrie, protéger ses compatriotes et contribuer au développement économique et social de son pays.
Tout de même aujourd’hui, il va sans dire que le changement a permis à tous les observateurs de tirer la lourde leçon que la situation était beaucoup plus critique que ce qui apparaissait plausible et que le mal apparent n’était que la partie émergée de l’iceberg, que les maux qui gangrenaient nos administrations et notre cadre de vie, que les clivages qui minaient la cohabitation entre nos populations en tant que peuple uni et solidaire, que ces maux étaient d’une telle profondeur, d’une telle gravité que songer à les éradiquer en si peu de temps relevait d’une candeur incontestable. Ces années ont surtout permis de faire déguster par le peuple de Guinée la force de frappe du Général Mamadi Doumbouya en termes de performances. Pour se convaincre de cette force de frappe, il aurait suffi d’être présent ce mardi 11 novembre à 11heures et 11minutes au port de Morebaya pour le lancement officiel de l’exploitation du minerai du projet minier Simandou, ou de suivre à la télé ce samedi 16 novembre, l’inauguration de l’échangeur de Bambeto.
A mon humble avis, niais serait tout Guinéen qui peut être témoin ou acteur d’une telle performance et qui ne sollicitera pas sa continuation. Cela se voit aujourd’hui à l’œil nu que notre pays se transforme profondément de jour en jour, que nos dirigeants sont en train de réussir à réaliser des infrastructures reliant nos régions et désenclavant nos communautés. Aujourd’hui, les écoles et autres infrastructures sociales de base en cours de réalisation à travers le pays, la rénovation en cours, des complexes sportifs (le stade du 28 septembre et celui de Nongo pour illustrer) sont des matérialités irréfutables.
Mais au-delà des infrastructures et des réformes, au-delà des projets et des routes, au-delà même du fait que la Guinée se positionne désormais comme deuxième économie de la sous-région francophone (avec un PIB dépassant les 160 mille milliards de francs guinéens), le Président Mamadi Doumbouya a réussi à rassembler le peuple guinéen autour d’un idéal commun. À l’heure où beaucoup d’acteurs politiques se déchirent, se contredisent, divisent et promettent sans convaincre, le peuple guinéen, lui, sait reconnaître la loyauté, la cohérence et l’efficacité.
Ce bilan n’est certainement pas le fruit d’un hasard. Il est le résultat d’une vision, d’un courage, et d’un engagement total d’un fils digne du pays au service de la nation.
N’en déplaise aux pseudo-intellectuels qui essaient de se prendre pour ce qu’ils ne sont pas.
Oumar Barry


