Lorsque vous êtes réputés diriger un bateau, vous devez vous assurer qu’il soit arrivé à bon port et sans naufrage. Vous devez franchir les étapes en surpassant les obstacles (vagues, icebergs, tornades). Vous devez avoir des grandes oreilles et de gros yeux avec une bouche qui ne s’ouvre que par occasion. Dans ce cas, votre mission aura porté fruits.
Depuis son installation en 2021, le CONOR (Comité de Normalisation) n’a apporté que de la poisse au football guinéen. Son passage reste miné par des surfacturations à chaque regroupement des sélections nationales, des matchs délocalisés pour en tirer profit, des contrats de sponsoring signés sans base légale en mettant fin à d’autres dont la validité est en cours.
Cette équipe s’est illustrée d’un système de clanisme et d’une opacité exacerbée d’orgueil à l’endroit de ceux qui connaissent mieux le football dont elle voulait vaille que vaille écarter. L’acte de la commission des recours contre la candidature du Général Mathurin Bangoura des recours en fait foi.
Si la sphère footballistique continue de plonger dans les ténèbres de son histoire c’est parce que cet orange de transition n’a jamais été à la hauteur. Il devrait plutôt trouver des compromis. Réunir tous les acteurs surtout les différents candidats en lice pour la présidence de la Fédération Guinéenne de Football. Nonobstant, des discours trompeurs de sa présidente voulant voire tout le monde conjuguer le même verbe. La désunion est devenue un vrai acmé.
Le passage du CONOR est tout simple un fiasco. D’ailleurs, un autre résultat m’aurait. Il devrait s’inspirer de la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football) qui a compris qu’en écartant Samuel Eto’o fils, ça aurait été une erreur historique. Finalement, l’ancien attaquant du FC Barcelone a été élu.
Par Lamine Toutè Kaba
