Il y a plusieurs mois, je me suis foncièrement intéressé à la vitalité de cet organe mis en place par le Président Mamadi Doumbouya qui aurait pour mission principale de mettre en place un mécanisme poussé et continu de suivi de l’exécution des projets et programmes prioritaires du Président, de nobles tâches mais malheureusement sa physiologie est anemiée par un certain nombre de problèmes endogènes.
Selon le décret D/2021/0059/PRG/CNRD/SGG, portant attributions, organisation et fonctionnement de la Présidence de la République de Guinée, les vocations de cette structure sont limpides et lisibles, il s’agit bien évidemment de :
- Mettre en place un mécanisme continu de suivi de l’exécution des projets et programmes prioritaires du Président ;
- Assurer le suivi du financement et de l’exécution des projets et programmes prioritaires du Président ;
- Évaluer la mise en œuvre des projets et programmes prioritaires du Président et lui rendre compte régulièrement du niveau d’exécution et d’atteinte des résultats ciblés et formuler des recommandations ;
- Apporter l’assistance technique nécessaire aux ministères sectoriels à la mise en place et au maintien d’un système efficace d’exécution des projets et programmes prioritaires ;
- Mener des campagnes de communication en coordination avec la direction de la communication et de l’information de la Présidence, sur les projets et programmes prioritaires ;
- Mobiliser les financements nécessaires au fonctionnement du BSPP.
Alors que les initiatives présidentielles tombent en ce moment comme du blé, mais le Bureau de suivi des Priorités présidentielles se comporte comme un enfant qui aurait entendu le cri de sa grand-mère, aucune communication professionnelle et stratégiques sur les grands projets guidés par la clairvoyance de la présidence de la République.
Il suffit de faire un tour sur leur page officielle pour se situer. Tu ne trouveras que des messages pareils « bon lundi, bonne prière de vendredi aux fidèles, bon week-ends… », tu seras dégoûté et révolté contre cette entité qui au lieu de vendre les œuvres du Président, elle préfère travailler comme un amateur qui vit sur une autre planète.
Aujourd’hui, le monde est devenu un petit village planétaire, la communication digitale est devenue la force unificatrice des diverses composantes d’une structure professionnelle. Elle facilite les échanges, stimule le travail en équipe et crée un rapport de confiance entre les populations et leurs dirigeants.
Les cadres du canal de communication du Bureau de suivi des priorités présidentielles doivent perpendiculairement savoir contrôler l’inertie organisationnelle et la dilution de l’information pour permettre aux populations de mieux comprendre les efforts déployés par leur Chef. A ce stade, l’utilisation judicieuse d’outils de communication internes peut aider à surmonter ces anémies.
En tirant des leçons du passé, le silence et le manque de communication qui incarnaient les anciens dirigeants concernant la vitalité de leurs propres œuvres, les patrons du BSPP doivent être mieux outillés pour vendre les efforts et les perspectives du Président de la République. Ils sont payés pour ça mais hélas ! Or, on dit souvent que les causes produisent les mêmes effets.
C’est presque devenu une monnaie courante en Guinée, les cadres sont beaucoup plus soucieux de leurs minuscules et égoïstes images que celle des entités professionnelles qu’ils dirigent.
Je crois que l’équipe du Bureau de Suivi des Priorités Présidentielles BSPP tentera de soigner cette plaie cancéreuse pour respecter le principe de recevabilité étant un principe du droit administratif consistant à rendre compte par les gouvernants de leurs services aux gouvernés.
Dr. Karamo Kaba
Pharmacien rétrovirologue/ Écrivain Auteur
Spécialiste en Gestion des HSS
Tel : 620 49 78 95 ( Wattsp ) tatakaba66@gmail.com