Comme vous le savez, parmi les multiples caravanes du Oui à la nouvelle constitution, dont le référendum se tiendra ce dimanche 21 septembre, celle dirigée par l’illustre Elhadj Ibrahima Ousmane Bah, juriste émérite et secrétaire général adjoint du Secrétariat général des Affaires religieuses, est actuellement la cible de virulentes attaques médiatiques, tant sur les réseaux sociaux que dans les médias.
En tant que fervent défenseur des valeurs républicaines, son appel à voter Oui est soumis à des critiques acerbes et à des attaques personnelles.
Je ne me positionne pas en tant qu’avocat de cet homme, car il possède toutes les qualités nécessaires pour se défendre. Cependant, il me paraît essentiel de souligner la légitimité de son soutien au Oui. Pourquoi cela, me direz-vous ?
Tout d’abord, il est fondamental de préciser que sa position n’a jamais été hostile envers ceux qui défendent le Non à la nouvelle constitution. Loin de s’épar-piller dans des débats stériles ou des querelles claniques, il a choisi d’exprimer ses convictions, et de placer celles-ci au-dessus des antagonismes politiques, contrairement à d’autres. Il refuse de s’engager dans des luttes personnelles, à l’instar d’un imam voisin qui s’oppose au Oui uniquement dans le but de régler des comptes personnels, devenu soudainement un pourfendeur de l’opposition sociale et politique au régime, ou pour préserver ses propres privilèges.
Cette approche, adoptée par certains, n’est pas la sienne. Elhadj Bah ne se laisse pas entraîner dans les marécages de la basse politique. Il évite flatteries et discours dénigrants. Il demeure fermement ancré dans sa foi et sa vision pour la constitution.
Son appel au Oui n’est ni un acte de soumission ni une manœuvre d’opportunisme destinée à préserver sa position ou à bénéficier indéfiniment des privilèges du Secrétariat général des Affaires religieuses. Au contraire, il représente un engagement sincère pour ce qu’il considère comme le bien commun de tous les Guinéens, qu’ils soient musulmans, chrétiens, juifs ou adeptes d’autres croyances.
Elhadj Bah sait, comme vous et moi, que notre éducation a été fondée sur des valeurs de respect et de liberté. Il sait que participer à un référendum, défendre des idées et prendre position ne sauraient en aucune façon être considérés comme des actions contraires aux principes de l’Islam, du christianisme, du judaïsme, ou de toute autre foi.
Alors, les jaloux de son succès, prétendants à son poste ou adversaires de toujours, qu’ils soient connus ou cachés, feraient bien de se ressaisir. À moins qu’ils ne préfèrent s’enliser dans leurs propres invectives, sans même envisager de réparer le tort qu’ils lui ont causé.
Quoi qu’ils décident, cet homme de droit et de foi en Dieu d’Abraham leur accorde déjà son pardon. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo in Le Populaire du 15 septembre 2025