Les « sapins de Tata » sont devenus un véritable point de rendez-vous pour de nombreux élèves de la commune urbaine de Labé. Nombreux élèves préfèrent passer leurs journées dans ce lieu devenu un espace de divertissement loin des regards des enseignants.
Autrefois paisible et apprécié des visiteurs pour sa fraîcheur, le site des sapins de Tata est désormais assimilé à une école buissonnière. Chaque jour, des élèves en tenue s’y retrouvent pour discuter, prendre des photos, écouter de la musique ou consommer des stupéfiants. Un phénomène inquiétant qui ne cesse de s’étendre dans la commune.
« C’est une pratique récurrente. Certains élèves quittent les cours pour aller se recréer aux sapins. Mais il faut reconnaître que certains parents sont négligents. Quand leurs enfants partent à l’école, ils ne vérifient pas s’ils sont réellement arrivés et s’ils suivent les cours », explique Mamadou Lamarana Songoly Baldé, parent d’élève. Il ajoute « Les parents doivent être en contact avec les responsables d’établissements et connaître l’emploi du temps de leurs enfants. Les responsables, de leur côté, devraient informer les familles en cas d’absences répétées. Il faut une vraie collaboration entre les deux parties ».
Du côté des autorités locales, la préoccupation est partagée. Le chef du quartier de Tata 1, où se trouvent les sapins, tire la sonnette d’alarme.
« Nous avons fait le même constat. Les élèves s’y retrouvent pendant les heures de cours pour faire n’importe quoi. Nous avons alerté le maire et nous cherchons ensemble des solutions pour mettre fin à cette situation. Tout le monde doit s’impliquer. Chacun a un rôle à jouer pour protéger nos enfants et préserver leur avenir » a fustigé Abdoul Malick Barry.
Selon des informations recueillies auprès de la mairie, un rapport a déjà été transmis au préfet et des mesures disciplinaires pourraient bientôt être envisagées. En attendant, les sapins de Tata continuent d’attirer chaque jour des élèves en rupture momentanée avec l’école au grand désarroi des enseignants et des parents.
Boubacar Garki Diallo Correspondant régional de Kalenews.org à Labé
