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La Guinée, Ahmed Sekou Touré, et la rente mémorielle ou les rentiers mémoriaux(Ibrahima Ousmane Diallo)

La Guinée existe et existera en dépit de toutes les oppositions entre partisans de Sekou et ceux qui lui reprochent d’avoir commis de crimes, la personne du premier président clive, au-delà de sa personne, c’est son bilan et son rôle dans l’histoire de notre Guinée. La mémoire de l’homme est devenue une rente mémorielle pour des politiciens et cie à la recherche d’un capital politique d’une part; et d’autre ceux qui lui reprochent d’avoir « tué » ou fait « assassiner » parents, amis, oncle, époux et épouse qui sont en quête de justice, d’existence et d’attention.

Deux factions de notre société irréconciliables, or, nous sommes condamnés à vivre ensemble et à s’entendre, point de solution malheureusement. Parlons-nous, écoutons-nous afin que nous puissions avancer et faire avancer notre pays.

Pour grandir notre pays, l’élever, le stabiliser et réconcilier ses filles et fils, il est temps et grand temps que l’Etat prenne ses responsabilités en ouvrant la mémoire sur Sekou Touré, sa présidence, sa gestion et aussi sur les crimes dont il fait l’objet d’accusations par une partie de Guinéens. Pour ce faire, l’Etat peut faire recours  à un cabinet indépendant composé d’historiens, des sociologues et surtout des juristes afin qu’il nous fournissent un document impartial et sincère sur les « crimes ». Ce document servira de cadre pour un dialogue franc entre « bourreaux » en l’occurrence l’Etat ( puisque ce serait de crimes commis au nom de la raison d’Etat) et « victimes », cette phase qu’est la phase de vérité, ensuite il y’a une seconde qu’est justice, ensuite la troisième qu’est la réparation et enfin la dernière  serait la réconciliation.

La première phase, nous permet de questionner les archives, l’histoire, déclassifier les documents et faire un travail scientifique en toute indépendance et impartialité. Cette étape de vérité nous édifiera sur les « crimes », le mérite et l’héritage de Sekou. Elle nous édifiera aussi sur le rôle de chacune des parties en conflit.

La seconde phase, qu’est la justice, elle nous permet d’appliquer les règles de droit sur les uns et les autres, elle nous permettra d’attester la culpabilité des uns ou non. Elle déterminera aussi comment serait la réparation et pourquoi. La réparation ici ne serait ce que SYMBOLIQUE et elle permettra aux familles de « victimes » de faire leurs deuils.

La dernière phase, le président en exercice et son gouvernement, devra, préparer un projet de loi pour demander pardon aux « victimes » au nom de l’Etat, continuité oblige, ensuite prendre en charge la construction de stèles ( lieu mémoriel avec les noms de victimes) à la mémoire de toutes les  » victimes » et ensuite instituer une journée mémorielle nationale pour que plus jamais de tels actes s’il y’en a eu ne se reproduisent dans notre pays.

Cette démarche est valable aussi pour tous crimes qui seraient commis dans notre pays, les événements de 85, de Zogota, de Gallapaye, de Womey, de Siguiri et sans oublier ceux du 28 septembre qu’est dans tous les esprits d’ailleurs.

Cette initiative permettra de tuer les ambitions tous les rentiers mémoriels, de réconcilier les Guinéens, et la personne ou la mémoire de Sekou ne sera plus un fonds de commerce pour les partisans et encore moins ne sera accusée de tous les péchés d’Israël que connaît notre pays, la Guinée.

Ibrahima Ousmane Diallo
Citoyen libre

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