À quelques jours de la fête de Ramadan, les ateliers de couture de Kindia sont bourrés d’habits. Les tailleurs s’activent jours et nuits pour satisfaire la clientèle.
Au grand marché de Kindia, les préparatifs de la fête de Ramadan vont bon train. Cette année, contrairement à l’année dernière, certains tailleurs sont débordés par les habits. C’est le cas de maîtresse Fatou Bobo rencontrée à l’immeuble Sylla au cœur de la ville.
« L’année dernière il n’y avait pas de travail parce que nous étions confrontés à la pandémie de Coronavirus et la conjoncture économique était très difficile aussi donc on n’avait pas travaillé. On était obligé de diviser les apprentis en des groupes mais cette année Dieu merci, avec l’arrivée du tissu appelé « faréyaré » les ateliers de couture sont bourrés de fareyaré parce que tout le monde n’a pas les moyens pour acheter des habits Chers. Actuellement on travaille jours et nuits pour satisfaire nos clients heureusement pour nous il y a le courant électrique. Vraiment cette année nous disons Dieu merci », dit t-elle.
De là, nous nous sommes rendus au grand marché de Kindia. A la rentrée, marchands, conducteurs d’engins roulants et clients se bousculent. Les vendeurs des prêt-à-porter, déplorent la rareté des clients. Idrissa Diallo vendeur d’habits accuse la production des tissus contrefaits. « Avant les 10 derniers jours du mois de ramadan, nous gagnons assez des clients mais cette année depuis l’arrivée de fareyaré on n’a plus de clients. Tous les clients se sont dirigés vers ce tissu comme c’est moins cher. Donc cela a négativement impacté nos activités. Cela nous fait mal mais on n’a pas de choix » a laissé entendre Idrissa Diallo.

Malgré l’interdiction de la vente des tissus indigos contrefaits, des tissus faré yaré débordent le grand marché de Kindia.
Hassatou Lamarana Bah