La directrice préfectorale de la culture, du tourisme et de l’artisanat par intérim de Kindia, a entamé une série de concertation avec les acteurs concernés pour échanger sur les difficultés liées dans l’exercice de leurs activités. Installée le 28 septembre dernier, la directrice préfectorale par intérim de la culture a décidé de diagnostiquer les différents secteurs de son département et tenter d’apporter des remèdes.
Chez les teinturières par exemple, le manque de matière première notamment les produits de qualité est l’une des préoccupations majeures indique Mamaissata Camara directrice préfectorale de la culture, du tourisme et de l’artisanat par intérim de Kindia « les femmes teinturières sont en manque de produits de qualité, elles utilisent les eaux du marigot pour laver les habits de la teinture et il y a la soude caustique. Cette soude caustique n’est pas bien pour les enfants et pour les localités parce que ces produits chimiques rendent malades les gens, et ce sont les mêmes eaux que ces teinturières utilisent dans les potagers » explique-t-elle.
Les secteurs du BTP et du bois ont un problème de places « le secteur bois ils sont au TP vers la gare routière et là-bas c’est un domaine de l’Etat. Les tisserands aussi occupent les écoles et les écoles ne sont vraiment pas appropriées pour eux, donc on se bat pour que la zone de production artisanale où les artisans ont 20 hectares pour avoir un opérateur économique ou bien une association internationale pour nous aider à arranger les lieux afin que les artisans puissent se déplacer » dit -elle.
Dans ses enquêtes, les hôteliers aussi de leur côté ont dénoncé le manque de clients et le paiement des factures et taxes ajoute la directrice préfectorale par intérim de la culture « les hôteliers traversent beaucoup des difficultés par rapport aux taxes qu’ils doivent payer. C’est tellement élevé par rapport aux clientèles qu’ils reçoivent. Et quand tu prends l’électricité, ce sont des factures de 30 ou 40 millions pendant que ces hôteliers ne reçoivent pas cette clientèle-là » indique-t-elle.
Interrogé sur le secteur de la culture notre interlocutrice apporte des précisions « les acteurs de la culture ont un problème de salle pour la répétition. Lorsque la maison des jeunes était dégradée, ils étaient là mais depuis qu’ils ont rénové la maison des jeunes ont les a mis dehors, pourtant quand on parle d’une maison des jeunes, je pense que les personnes qui répètent là-bas en termes de la culture ce sont les jeunes. Ils doivent vraiment avoir une salle dans la maison des jeunes. Par ailleurs, les sites touristiques de Kindia sont en abandon. Leur réactualisation est plus que jamais nécessaire. Ils nous demandent de réactualiser les sites et aussi les artisans qui confectionnent les produits soient avec eux pour que quand les touristes sont là qu’ils voient que les sites sont rénovés comme par exemple le site de killisssi et le voile de la mariée » a laissé entendre la nouvelle directrice préfectorale de la culture.
Au terme de cet entretien, Mamaissata Camara a réaffirmé son engagement à créer une scène de valeur entre l’artisanat, la culture, le tourisme et l’hôtellerie et surtout redynamiser ces 4 secteurs relevant de son département.
Hassatou Lamarana Bah
