Les esprits intelligents qui observent depuis fort longtemps l’évolution de la vie politique de notre pays sont tous unanimes que les manifestations en Guinée ont toujours causées plus de problèmes à la société guinéenne qu’elles en ont résolu. À tous les niveaux le bilan est désastreusement amer et fort regrettable.
L’appel à manifester doit obéir naturellement à une cause et un but. Je me demande sincèrement pourquoi devrait-on manifester maintenant si la feuille de route établit par le CNRD ne souffre d’aucune ambiguïté. Et d’ailleurs pour ma part, je trouve que tout se déroule normalement comme prévu, cela de la manière la plus appréciable que possible.
Je pense qu’à un moment donné, les guinéens doivent apprendre à aller de l’avant et mettre de côté les calculs politiciens au service du désordre rien que pour des intérêts individuels.
Imaginez que jusqu’à présent les parents et proches des victimes du 28 septembre peinent encore à faire leur deuil. Pourtant cet événement malheureux a été rendu possible sur le sol guinéen grâce à de telle manifestation au service de calculs politiques hideux et monstrueux.
La manifestation est certes un Droit jalousement défendu par les valeurs démocratiques. Mais encore est-il que, pour manifester, il faut partir de certains manquements dans la gestion de la chose publique. Pourtant s’il faut faire une lecture de cette transition, on peut affirmer sans risque de se tromper que Le Président Mamady Doumbouya et toute son équipe ont réussi à prouver au peuple de Guinée en un temps record de par un travail acharné et patriotique que vouloir c’est déjà pouvoir.
À tous les niveaux, ou si l’on préfère, globalement , je crois que le CNRD mérite soutien et encouragement de chaque guinéen. Rien que pour les galvaniser davantage dans la réalisation effective des grands chantiers qu’ils ont entrepris dans tout le pays.
Ce que les nouvelles autorités de la transition ont réussi à réaliser, je ne dirai pas que c’est extraordinaire, mais je suis en droit de dire avec toute l’aisance que c’est une première en république de Guinée surtout en un laps de temps.
Attaché à la vive volonté de faire de cette transition une réussite, le gouvernement a récemment pris d’importants arrêtés, notamment , les arrêtés portant nomination des membres du comité national permanent de suivi de la mise en œuvre des résolutions du cadre de dialogue inclusif inter-guinéen, du secrétariat technique et de la commission de vulgarisation des résolutions issues du même cadre de dialogue.
La transparence et l’indépendance qui ont caractérisé le processus d’obtention du rapport issue des différentes recommandations, la démarche plus que génial du chef du gouvernement, le rôle déterminant joué par les facilitatrices dans le processus de la mise en œuvre du cadre de dialogue, sont, quoiqu’on disent, autant d’actions qui démontrent suffisamment la volonté et la bonne foi du CNRD à offrir au peuple de Guinée une transition réussie qui requiert l’unanimité de tous les acteurs de la vie socio-politique.
Je trouve que les conditions dilatoires émises par certains partis politiques pour éviter de prendre part au cadre de dialogue est une inintelligence politique qui risque de surprendre plus d’un. À cet effet, Je pense que les politiques doivent se redéfinir afin d’être a même de préserver leurs propres intérêts. C’est pourquoi j’en appelle une fois de plus tous les acteurs socio-politiques à prendre part au cadre de dialogue pour discuter entre guinéens en vue de trouver des solutions guinéennes aux problèmes guinéens.
Les remords tardifs et la politique ne font pas bon ménage.
En fin, Connaissant l’histoire des manifestations en Guinée, j’en appelle à la retenue et au calme. En la matière, ni l’opportunité, ni le réalisme ne sied. Le FNDC doit savoir raison garder.
D’ailleurs, le FNDC pour moi, C’est qu’une coquille vide qui a perdu toute légitimité au yeux du peuple de Guinée. La notoriété qu’il cherche à se refaire est un rêve de trop. La majeure partie des politiques qui l’ont conçu, nourri et parrainé sont plus que convaincus que le FNDC n’existe désormais que de nom. Et le noyau dure qui continue à en faire son fonds de commerce, doit savoir passer à autre chose pour jouer dorénavant franc jeu. Faut bien croire que le peuple en a largement tiré des conclusions sur les zones d’ombre (sources de financement, parrains tapis dans l’ombre etc) de ce mouvement.
Ansoumane Fofana
Président du PRR
