Un avocat qui n’est pas capable d’ébranler les certitudes du parquet et lui pousser dans ses retranchements est un mauvais avocat. Parce que j’imagine que c’est son travail. Il appartient donc au Parquet de tenir ! Tenir, c’est ce que la société guinéenne l’exige.
Quand un Avocat s’explique dans les médias, il vaut mieux avoir la prudence d’aller vérifier plus près. Après tout, il défend un client. Au-delà des grands idéaux, l’avocat est ainsi, un commerçant du droit. Celui qui défend un client d’un certain ordre – c’est-à-dire un homme politique – peut être amené – aussi longtemps qu’il le pourrait – à faire DOUTER l’opinion publique pour ainsi le CONQUÉRIR à sa cause. C’est de cela qu’il s’agit : Ebranler les certitudes pour asseoir les conditions d’un débat contradictoire, véritable ! Parce qu’il est évident, l’inconfort d’aller à un combat judiciaire quand tout semble déjà joué ou peut en donner l’impression. Le malaise à ce niveau peut être quasi explosif. Il appartient dès lors à l’avocat d’équilibrer la situation, ou à tout le moins d’essayer, de le vouloir comme premier acte à accomplir.
Aussi, dites, le parcours d’une personne n’est pas un billet pour la pertinence. Bien vrai qu’on a tendance – moi y compris – d’en faire un élément primordial. On pourrait à ce titre se dédouaner tous, en considérant – sans faute – que le parcours d’une personne et les expériences qu’il peut en avoir sont des atouts. Il faut s’empresser pour dire que ce parcours n’est pas une présomption irréfragable, par le simple fait que la pertinence – ce dont il est question ici – se juge autant sur le sujet que par les arguments en présence. Elle ne peut donc être présumée par simple affirmation. Il faut à cela les moyens de ses prétentions.
Allez, quand les AVOCATS DE LA DÉFENSE ET SCIE contestent la procédure du PARQUET DE LA CRIEF – pour nous autres – c’est la plus normale des choses.
C’est au juge d’en décider.
Wait and See !
Ali CAMARA«»
