Il n’est pas nécessaire d’être très intelligent pour comprendre certaines lois de la nature. Par exemple, le bon sens peut suffire par savoir qu’au-delà du sommet n’existe pas. Cela voudrait dire que lorsqu’on atteint le maximum de son ascension (la borne infranchissable), on doit penser au temps qu’on y mettra et surtout la manière par laquelle on redescend.

C’est à ce niveau qu’il y a la différence entre la descente et la chute. La première est volontaire, planifiée et respectable, tandis que la seconde est obligatoire, humiliante, surprenante et souvent brutale.

Il se dit que dans la plupart des cas, la manière de finir sa vie résume la façon dont on l’a réellement vécu. Il existe tellement d’exemples, qu’on a l’impression que Dieu nous enseigne chaque seconde sur les conséquences de nos actes pour nous convaincre de réfléchir avant de les poser.

Le pouvoir politique a toujours tendance à faire oublier à ses détenteurs qu’ils sont mortels, donc faillibles. Cela s’illustre par le fait qu’ils fassent du tort aux innocents en leur privant la jouissance des ressources publiques et par la confiscation de leurs droits et libertés. Pire, certains ne s’empêchent pas d’en massacrer pour s’en moquer à travers des justifications inhumaines.

Mais à la fin de tout, Dieu, l’incarnation de la patience, leur rappelle qu’il est le seul puissant et éternel. Malgré leur accumulation de privilèges et d’influence, il en fait des moins que rien.

En dépit de cette logique constante, certains marcheront toujours sur leurs pas sans en tirer les leçons. Comme quoi, il faut du tout pour faire le monde : des maudits, des riches, des heureux, des tocards, des intelligents, des idiots, des suivistes etc.

Libre à chacun de choisir son chemin et certainement sa finalité car l’essentiel n’est pas de disposer d’un pouvoir; c’est plutôt de savoir s’en servir humainement et le quitter avant qu’il ne vous quitte.

Enfin, le pouvoir donne de l’influence et des moyens d’action à ses détenteurs, mais le péché et la malédiction empêchent d’en avoir les honneurs y afférents.

Aliou BAH

MoDeL

La demonstration de muscles n’a pas été d’une longue durée. Le RPG qui exigeait la libération de son champion, renversé du pouvoir le 05 septembre dernier s’est heurté à une colone de Pick-ups qui quadrillait le siège du parti, ce samedi matin.

L’échec de la mobilisation

C’est un appel d’un groupe de jeunes du parti jeune. Mais très malheureusement, la détermination a trahi la mobilisation. Le nombre de militants qui a repondu à l’appel donne le goût d’un abandon vis-à-vis de l’ancien opposant historique qui est dans les mains des putschistes depuis sa chute du pouvoir.

Le silence de la trahison du BPN du RPG

Aucun responsable du parti n’était visible sur les lieux. Personne n’a voulu associer son nom ou son image à la mobilisation qui s’est soldée par un échec cuisant. Et pourtant, les anciens dignitaires du régime tombé ont connu des beaux temps sans jamais se soucier de l’avenir de la jeunesse du parti qui plongeait dans une mendicité dégradante.

Leçon du pouvoir: la roue tourne

C’est une vraie leçon de pouvoir. Il n’y a de puissance que l’État et il n’ya de force que lui.
Alpha Condé qui confinait ses opposants, lui qui a fermé le siège de l’UFDG et qui a empêché ses adversaires à se faire soigner est confronté à la même épreuve et vit les mêmes restrictions de liberté.
Cette situation est le plus bel exemple de la définition de la locution: “la roue tourne”.
Ainsi donc va la politique! Comme l’a dit Talleyrand: “ la trahison n’est qu’une question de date”, car en politique, elle finira toujours par arriver.

Par Marouane, éditorialiste.

Les militants de l’ancien parti au pouvoir ont tenté de marcher dans la capitale Conakry ce samedi pour exiger a libération d Alpha Condé. Ils ont été empêchées par les forces de sécurité qui ont quadrillé leur siège avant de les disperser.

Malgré cette intervention des forces de l’ordre, les partisans de l’ancien président guinéen ne sont pas dissuadés. Ils exigent de Mamady Doumbouya la vue d’Alpha Condé de leurs propres yeux, comme l’indique une dame interrogée au siège.

« On veut voir Alpha Condé. On a entendu que Mamady Doumbouya l’a libéré mais on veut le voir de nos yeux. C’est tout ce qu’on demande à Mamady Doumbouya», a martelé une militante.

« Il y a eu des arrestations et des blessés. 4 personnes au moins ont été arrêtées », a rajouté un autre militant.

Ces manifestants ne semblent pas s’arrêter à la journée d’aujourd’hui. Ils menacent de marcher également le samedi prochain, si Colonel Mamady Doumbouya ne répond à leur appel.

Hassatou Lamarana Bah

Comme annoncé l’ancien parti au pouvoir envisage d’effectuer une marche ce samedi 11 décembre pour exiger la libération de son leader. Sauf que ces tentatives ont été empêchées par la junte. Le siège du parti où devrait partir la marche pour la libération d’Alpha Condé est quadrillé par des militaires.

Il faut aussi signaler que des arrestations se poursuivent. Celui qui est à la tête du mouvement a été arrêté par les militaires et embarqué dans un pick-up.

A noter également que les journalistes sont empêchés de faire de prendre des images.

A suivre…

Hassatou Lamarana Bah

En ce moment, la parole n’est pas libre pour les avocats. C’est un secret de polichinelle, certains avocats ont été rappelés à l’ordre par la hiérarchie.
Le seul péché d’Israël commis, c’est de s’être rendus disponibles à la presse. Et, pourtant ils sont soumis à une exigence infaillible. Aujourd’hui, c’est la peur et la prise de parole est devenue rare au risque d’être convoqué voire sermonné. Sans citer de noms, à un moment donné, ils avaient décidé de confier leurs langues au chat. Ils n’avaient pas le choix. L’ordre venait d’en haut et il fallait s’y plier pour ne pas commettre un crime de lèse-majesté. Cette dictature d’idées aux yeux des néophytes est loin de s’estomper ; elle prend du terrain et étend ses longs tentacules.
Pas moins d’un mois, si je m’en tiens aux confidences d’un avocat, un de ses collègues a récemment payé les frais de cette dictature d’idées.
Il a fallu leur intervention pour plaider en sa faveur. Et après, c’est bouche cousue comme pour dire « Chat échaudé craint l’eau froide ».
Dans le souci de recouper une information, j’ai joint au téléphone un avocat qui maitrise les contours de l’affaire. Sans passer par mille chemins, il m’a gentiment répondu que ce n’était possible sans avoir le feu vert.
« Je suis disposé à discuter du sujet mais je ne peux le faire maintenant. Il faut m’écrire et je vais demander l’avis du bâtonnier », m’a –t-il confié. Toutefois, cette restriction est légale si l’on en tient aux textes qui encadrent la profession. Car, l’intervention des avocats dans la presse est règlementée. Les dispositions de l’article 61 de la loi 014 du 26 mai 2004 portant réorganisation de la profession d’avocat sont claires : «Toute intervention radiodiffusée ou télévisée doit sur des questions essentiellement juridiques doit être autorisée par le Conseil de l’Ordre, devant lequel l’Avocat sollicité doit préalablement exposer les grandes lignes de son intervention. Cette mesure ne doit pas faire obstacle au droit à l’information du public pour les évènements traités à chaud. Le Conseil de l’Ordre dispose à tout moment d’un droit de réponse et d’un droit de rectification lorsqu’un article de presse signé par un Avocat ou des propos tenus par un Avocat sur une antenne de radio ou de télévision est de nature à porter atteinte à l’honneur et à la dignité de la profession ainsi qu’à la compétence que les Avocats sont censés incarner. Le droit de rectification, le droit de réponse et de réplique sont exercés dans les conditions de forme et de délai des articles des articles 21 et suivants de la loi organique L.91 /005 du 23 décembre 1991 sur la liberté de presse ».
Pour rappel, le fait déterminant du rappel de cette interdiction résulterait de la sortie très récente d’un célèbre avocat qui aurait tenu des propos malveillants contre la nouvelle ministre de la Justice.

Siba Guilavogui (SG), journaliste et activiste des droits humains.

Parlant du rôle de la Sécurité et de la Protection Civile, Bachir Diallo a fustigé les moyens utilisés par ses  prédécesseurs pour le maintien de l’ordre en Guinée. Pour le ministre, le maintien de l’ordre ne signifie pas l’usage excessif des armes létales.  

« La police et la protection Civile c’est multiforme. Il n y a pas que le maintien de l’ordre. Le maintien de l’ordre ce n’est qu’un aspect. Vous avez la prévention, l’immigration, des étrangers qui rentrent dans le pays de façon clandestine… », dit-il avant de marteler :

« Mais qu’est-ce qui a caractérisé la police ces derniers temps ? C’est qu’on a mis tout l’effort sur le maintien de l’ordre. Et un maintien de l’ordre qui était souvent militarisé. Et quand vous militarisez le maintien de l’ordre, il faut vous attendre aux dérives. Le maintien de l’ordre ce n’est pas l’usage excessif des moyens… Et surtout lorsque ces moyens sont létaux. Ce n’est pas normal. Le maintien de l’ordre c’est le gaz lacrymogène… qu’il faut utiliser », a fait savoir le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.

Alhassane Camara

Guinée,

Du jamais vu dans notre pays. Du moins jamais aux temps d’Alpha Condé, durant ces 11 années au pouvoir, un Ministre de la sécurité et de la protection civile ne s’est déplacé pendant qu’il est en fonction sans contingents.

Bachir Diallo, l’homme qui tente de redorer la sécurité et la protection civile en Guinée donne une bonne leçon à ses prédécesseurs qui créaient des bouchons et parfois des accidents sur leurs passages. Lui, qui est un général à la retraite, effectue ses déplacements sans troupe ni cortège de pickups. Pour preuve, invité dans les Grandes Gueules ce vendredi, le ministre s’y est rendu sans fanfare.

Ce geste n’est pas un fait du hasard pour le patron de la sécurité et de la Protection civile. Il relève de l’ambition de refondation de l’Etat prônée par son président colonel Mamady Doumbouya, a-t-il dit.  

« En tant que ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, j’ai la possibilité de faire comme certains de mes prédécesseurs mais je me suis dit c’est à nous qu’il revient d’assurer la sécurité routière, de faciliter l’usage de la route sans difficulté avec moins d’embouteillage. Moi avec un cortège j’ai la facilité de passer partout où je veux. Mais je me suis dit il faut que je vienne seul pour voir effectivement ce qui se passe, les difficultés que les usagers ont et pour pouvoir prendre des dispositions. Deuxième élément, je pense qu’il faut gouverner simple pour donner l’exemple. Si on se permet d’abuser de nos pouvoirs en utilisant au tant de gardes qu’il n’en faut ce n’est pas normal. Nous sommes dans une transition. La transition c’est la refondation de l’Etat et la refondation passe par ces gestes qui sont assez significatifs », a laissé entendre le Ministre.

Dans le studio de nos confrères de la radio Espace, le Ministre Bachir Diallo a également fustigé les dérives  de ses prédécesseurs au Ministère de la sécurité et de la protection civile durant ces dernières décennies. Notamment dans le maintien de l’ordre avec des moyens non conventionnels.

Kalenews