Défendre la cause des détenus mineurs, est l’objectif que se fixe l’organisation non gouvernementale dénommée ‘’Agir ensemble pour défendre les droits des détenus en Guinée’’ (AEDDG). Pour y arriver, l’organisation vient de lancer une campagne de collecte d’habits, de vivres notamment, allant du 15 septembre au 15 octobre 2022. Alya Atila Sylla, chargé de communication de ladite organisation, apporte plus de précisions sur cette action de charité.
Notre interlocuteur fait savoir que le lancement de cette campagne est consécutif au constat alarmant fait par l’organisation sur le terrain : « En effet, cette campagne de collecte d’habits, de vivres et de défense à travers notre pool d’avocats, est la conséquence de la situation dégradante à la quelle les détenus en général et les mineurs font face quotidiennement dans les centres de détention, à cause de leur vulnérabilité. À titre illustratif, nous avons effectué une visite dans la prison civile de Dubréka à l’issue de laquelle, nous avons recensé un certain nombre de problèmes dont les plus urgents sont le manque d’hygiène, le manque de couverture, le problème de santé pour certains, la détention provisoire prolongée au delà de la règle normale et le manque d’assistance d’un avocat. Ces problèmes et bien d’autres ont empêché certains d’être à l’école », explique-t-il d’entrée.
Par ailleurs, Alya Atila Sylla précise que des détenus mineurs tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays bénéficieront des retombées de cette campagne de charité : « Nous avons élargi la campagne pour le grand Conakry c’est-à-dire Dubréka, Coyah voire même Forécariah dans un premier temps, mais nous comptons aussi aller au secours de tous les détenus dans nos différents établissements pénitentiaires du pays dans un seconde temps », a-t-il clarifié.
Pour faire de cette campagne de collecte une réussite, le chargé de communication de l’ONG AEDDG lance une invite à l’endroit de l’État et aux personnes de bonnes volontés : « Ainsi, respectant notre plan d’action annuelle de l’année 2022, l’ONG bAEDDG a initié cette vaste de campagne de collecte en faveur des détenus, soit en leur apportant des vivres, soit en défendant leurs droits gratuitement par l’entremise de notre pool d’avocats par devant les juridictions. C’est pourquoi, pour faciliter l’exécution de cette activité humanitaire, nous tendons la main à tout le monde pour une assistance matérielle ou financière pour venir en aide aux nécessiteux. A toutes les physiques ou morales, de faire parler leur cœur pour redonner l’espoir aux mineurs détenus. La prison n’est pas l’amie de quelqu’un », a-t-il martelé.
Créée en 2020 en pleine pandémie de Covid-19, cette ONG avait alors assisté des détenus à travers des kits sanitaires, des vivres, mais aussi en les sensibilisant. Par ailleurs, à l’occasion de son premier anniversaire, l’organisation n’a pas manqué d’organiser un panel d’échanges entre les acteurs de la chaîne pénale dont les panélistes étaient magistrats, avocats et autorités du département de la Justice, avec le témoignage de certains anciens détenus face au public.
Mohamed Lamine Souaré
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