Les membres du gouvernement de Bah Oury sont désormais connus. Parmi eux se trouvent d’anciens membres du gouvernement dissous. À Labé, les hommes politiques expriment des opinions divergentes concernant cette nomination. Alors que certains estiment qu’ils sont capables de nous sortir de cette crise, d’autres pensent le contraire.
Le responsable chargé des élections au niveau du RPG n’a pas confiance en ce nouveau gouvernement : « Ce gouvernement représente une continuité. Ce qui montre que cette transition va se poursuivre aussi longtemps que possible pour eux. Ce n’est pas un gouvernement auquel les gens espèrent voir des changements d’ici la fin de 2024. Selon le discours du Premier Ministre, on peut voir que le gouvernement est une continuation de l’ancien», a souligné Elhadj Amadou Korka.
Du côté de l’UFR, il faut leur accorder le bénéfice de doute, souligne son coordinateur préfectoral : « Ce nouveau gouvernement n’est pas mal à mon avis, mais il ne faut pas se précipiter pour le juger. Il faut attendre que les différents ministres reçoivent leurs lettres de mission, donc leurs termes de référence, et voir comment ils s’acquittent de leurs tâches. Pour l’instant, je pense qu’il faut leur accorder le bénéfice de doute, ce sont des techniciens guinéens», a déclaré Mamadou Dian Mairie.
« Difficile d’apprécier cela, je ne m’attendais pas à une surprise. Je ne sais pas si on peut parler de trahison du gouvernement ou non. Je ne suis pas déçu de ce qu’ils ont fait, cela prouve que la population guinéenne ne peut pas bénéficier de quelque chose d’important de ce nouveau gouvernement. Vouloir reconduire 70% des anciens membres du gouvernement, alors qu’ils étaient accusés de corruption, prendre quelques nouvelles figures et les mélanger aux anciennes pour dire qu’ils ont changé le gouvernement, est une déception de ma part», a déploré Alhassane Saoudatou Baldé, du bureau fédéral des jeunes de l’UFDG à Labé.
Boubacar Garki Diallo, correspondant régional de Kalenews.org à Labé
