À peine entamé, le processus de concertation devant aboutir à la mise place d’un cadre de dialogue est vraisemblablement voué à l’échec. En cause, plusieurs coalitions de parti politique ayant pris part à la rencontre d’hier avec le Premier ministre, affichent déjà leur mécontentement. Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents de l’UFDG, principal parti d’opposition, brandit des menaces.
Dans une interview téléphonique accordée à nos confrères de FIM FM ce mardi 28 juin, Fodé Oussou Fofana a qualifié cette rencontre de piège tendu par les organisateurs : « Je pense qu’il y avait un petit piège, puisque le 3 juillet 2022 arrive par rapport à la CEDEAO, ils voulaient mettre tout le monde dans la salle pour donner l’impression à la CEDEAO qu’on a commencé à discuter avec les autres », estime-t-il. Face à cette situation, le premier vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) indique que son parti ne prendra plus part à une quelconque rencontre sans un certain nombre de préalables : « Plus jamais nous n’allons participer à un cadre de dialogue si le décret n’est pas pris pour le mettre en place. Nous ne sommes pas pour la mamaya. Lorsqu’on va mettre en place un cadre de dialogue présidé par un facilitateur de la CEDEAO, en présence des partenaires techniques et financiers, le CNRD, le représentant des partis politiques, de la société civile maximum 15 personnes pour faire un travail pour sortir de cette transition, nous allons nous présenter », a-t-il exigé. Reste à savoir maintenant si le gouvernement de transition dirigé par Mohamed Béavogui va accéder à ces revendications.
Mohamed Lamine Souaré
