Inculpé pour des faits présumés de détournement de fonds publics par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), depuis le 27 avril 2022, Lounceny Camara, ancien ministre, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), est décédé le samedi 20 août 2022 d’un AVC au CHU Ignace Deen avant la tenue de son procès.
Réagissant ce lundi 22 août suite à ce douloureux événement, Amara Junior Camara, fils du défunt, a laissé entendre que son père est décédé dans des conditions pénibles.
« Comme tout être humain la famille est vraiment attristée, nous sommes complètement abattue » a-t-il fait savoir dans l’émission Mirador avant de poursuivre:
« Tout ce qu’on sait notre papa a été malmené moralement et physiquement parce qu’il a été privé de ses droits. On a laissé notre papa à l’agonie. On a tout fait mais ils ont refusé toutes les requêtes introduites pour lui donner une liberté provisoire afin de se faire traiter (…). Malgré l’avis et les rapports favorables des médecins qui ont demandé l’évacuation (…), ils ont tout refusé. On était même prêt à payer toute sorte de caution pour que le vieux aille se faire soigner, mais tout nous a été refusé », a exposé Junior Camara.
Selon lui, la maladie de son défunt père s’est aggravée maladie en prison: « Il était malade avant, mais sa maladie s’est dégradée en prison. C’était le jour même de la fête du ramadan, qu’il a fait une crise on lui a évacué à l’urgence à l’hôpital », a-t-il notifié.
A la question de savoir si la famille a demandé à ce que la CRIEF dévoile le montant que le défunt doit à l’État, il répond en ces termes: « bien-sûr, il a son frère qui a demandé à la morgue combien il doit à l’État pour que le montant soit remboursé avant son enterrement, mais ils nous disent qu’il n’a rien à payer maintenant, ça veut dire qu’ils ont eu ce qu’ils voulaient », a-t-il déploré.
Le fils du défunt a aussi confirmé que son père n’a passé que cinq (5) jours à la maison centrale et était depuis le début du mois de Mai sous soin à l’hôpital national Ignace Deen.
Il faut noter également que par l’implication des religieux et sages, le corps du défunt a été accepté par sa famille et l’inhumation aura lieu à Macenta dans sa ville natale.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370