Le Syndicat National des Enseignants de Guinée (SNEG) a exprimé son soutien au Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Aboubacar Soumah. Il l’a fait savoir ce samedi 20 décembre 2025, lors d’une assemblée générale organisée au siège du SLECG à Conakry.
Le SNEG a réaffirmé sa position contre toute grève dans le secteur éducatif et a invité les autres centrales syndicales à rejoindre le SLECG pour mener une action collective et constructive. « Nous sommes venus rencontrer le général Soumah et la générale Kadiatou Bah afin de partager leurs préoccupations, fondées sur la paix dans les établissements scolaires. Comme vous avez pu le constater sur les réseaux sociaux, certaines structures syndicales projettent une grève le 5 janvier. Nous ne partageons pas cette approche, car nous pensons qu’une grève ne permet pas d’obtenir des résultats tangibles. Nous avons insisté pour que les acquis actuels soient consolidés avant de revendiquer davantage », a déclaré un représentant du SNEG.
Poursuivant, le syndicaliste annonce que la signature d’un statut particulier pour les enseignants nécessite l’implication de toutes les structures syndicales concernées. « Nos collègues souhaitent que le statut particulier soit signé immédiatement, mais il est important de comprendre qu’aucune structure syndicale, y compris dans l’enseignement supérieur, ne dispose actuellement de ce statut. Le statut particulier ne peut être signé qu’avec la participation de toutes les structures syndicales des différents départements ministériels. Nous nous efforçons de faire venir l’enseignement supérieur à la table des négociations », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général adjoint du SNEG, N’Faly Condé, a salué la démarche du SLECG et a souligné l’importance de préserver la continuité des cours pour les élèves. « Nous partageons les préoccupations du SLECG qui privilégie l’apaisement dans les établissements scolaires. Une grève ne bénéficie à personne, sauf aux élèves qui perdent des cours précieux. La négociation est nécessaire, mais elle ne peut se limiter à l’intersyndical. Chaque département a ses spécificités et ses besoins : l’enseignement supérieur dispose de primes de recherche et d’encadrement, contrairement à l’enseignement préuniversitaire. Il est donc crucial de mener un débat approfondi avant toute signature », a-t-il précisé.
N’Faly Condé a conclu en réaffirmant la volonté du SNEG de collaborer avec le SLECG pour défendre les intérêts des enseignants guinéens de manière responsable et constructive.
Boubacar Garki Diallo


