Réuni en assemblée générale à Conakry, le Syndicat libre des enseignants contractuels de Guinée (SLECG) a réaffirmé sa volonté de privilégier la négociation avec le gouvernement. À contre-courant de certaines organisations syndicales, la structure dirigée par Aboubacar Soumah exclut toute grève tant que le dialogue reste ouvert et productif.
Le Syndicat libre des enseignants contractuels de Guinée (SLECG) a tenu, ce samedi 20 décembre 2025, une assemblée générale à son siège situé à Donka, dans la commune de Dixinn. À l’issue des échanges, le syndicat, conduit par son président Aboubacar Soumah, a réitéré son désaccord avec certaines structures syndicales du secteur éducatif, notamment le Front syndical professionnel de l’éducation (FSPE) et le Syndicat national de l’éducation (SNE).
Contrairement à ces organisations, le SLECG affirme faire le choix de la responsabilité en privilégiant la poursuite des négociations engagées avec les autorités, tout en rejetant l’option de la grève.
Prenant la parole, Aboubacar Soumah est revenu sur le contexte des discussions en cours autour du mémorandum déposé par l’intersyndicale de l’éducation auprès du gouvernement guinéen. « Les négociations ont démarré le 17 novembre 2025 et se poursuivent jusqu’à présent. Certains syndicats, notamment le SNE et le FSPE, ont quitté la table des négociations pour appeler à une grève. Le SLECG n’a pas suivi cette démarche, d’autant plus que cette grève n’a produit aucun effet », a-t-il déclaré.
Le président du SLECG a également dénoncé ce qu’il qualifie de mauvaise interprétation du protocole d’accord signé dans le cadre des discussions. « Tant que les négociations sont en cours et qu’elles avancent, il ne peut être question de grève. Le gouvernement a ouvert un véritable couloir de dialogue et des acquis ont déjà été enregistrés », a-t-il insisté.
De son côté, la secrétaire générale du SLECG, Kadiatou Bah, a appelé les enseignants à faire preuve de retenue et à reprendre les cours dès la rentrée. « Le SLECG est un syndicat responsable. La grève est une arme ultime à utiliser seulement lorsque toutes les autres voies sont épuisées. Tant que les négociations ne sont pas bloquées, nous ne pouvons pas y recourir », a-t-elle expliqué.
Poursuivant, Kadiatou Bah invite les enseignants et enseignantes à regagner les salles de classe, tout en rassurant que le syndicat restera mobilisé. « À partir du 5 janvier 2026, ou dès que nous serons convoqués, nous retournerons à la table des négociations pour défendre les intérêts des travailleurs de l’éducation », a-t-elle ajouté.
Cette assemblée générale a réuni plusieurs acteurs du monde éducatif, notamment des syndicalistes, des enseignants contractuels du Grand Conakry ainsi que des enseignants contractuels communautaires, témoignant de l’importance des enjeux actuels pour le secteur de l’éducation en Guinée.
Boubacar Garki Diallo pour Kalenews.org


