Dans un communiqué publié sur la situation des droits de l’homme en république de Guinée, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, a déploré les différentes violations des droits de l’homme sur le territoire guinéen en cette période de transition. Cette sortie donne raison aux ONG nationales qui ont tant interpellé les autorités de la transition sur le respect des droits fondamentaux des citoyens.
Joint par téléphone dans l’émission Mirador, Alpha DS Bah, vice-président de l’OGDH estime que le tableau sur les droits de l’homme en Guinée est devenu encore plus sombre.
« Je pense que le constat il est devenu international, puisque nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, nous avons dénoncé les différentes violations des droits de l’homme dans notre Pays, l’Union Africaine nous emboîte le pas. Donc cela signifie que le tableau est devenu plus sombre que les gens le croient. On a tendance à minimiser les efforts des ONG nationales dans le cadre d’interpellationdles autorités actuelles pour plus de respect des libertés et des droits fondamentaux des citoyens. Donc si au niveau de la CEDEAO en plus après celle de la commission aux nations unies, je crois qu’il est important que le CNRD se ressaisisse et prenne des précautions idoines pour que les pratiques qui sont en cours ne se reproduisent pas», a-t-il.
Pour redresser la barre, ce défenseur des droits humains suggère entre autres : « D’abord rétablir le droit de manifester qui est un droitfondamental, ensuite permettre aux uns et aux autres d’exprimer leur position par rapport à la situation de notre Pays(…). Et ensuite que les poursuites soient enragées contre les auteurs de ces tueries», a lancé DS.
Abordant les propos du porte-parole du Gouvernement (Ousmane Gaoul Diallo NDLR), qui estime qu’à défaut de pouvoir encadrer les manifestations, il faut les interdire, Alpha DS Bah martèle: « c’est très grave pour un État de se déclarer en faillite . Il est de la responsabilité de l’État de garantir les libertés fondamentales des citoyens et ensuite de l’exercice de ses droits. On ne peut pas s’aligner derrière l’incapacité de l’État pour violer systématiquement un droit fondamental. À la suite de cette déclaration le gouvernement devrait démissionner, puisqu’il aura démontré son incapacité à faire face à ses obligations régalienne », a-t-il déploré.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370