L’Office de la Protection du Genre de l’Enfance et des Mœurs (l’OPROGEM) , a présenté ce mardi 29 mars la dame qui a collé le fer à repasser à une enfant. Fatoumata Binta Barry, âgée de 36 ans, comptable de formation, a reçu la victime âgée de six ans, venue de Gaoual pour son éducation.
C’est pour un présumé cas de vol que cette dame s’est servie d’un fer à repasser et autres, pour corriger la fillette. Les faits sont survenus en haute banlieue de la capitale Conakry, précisément à Foulamadina.
Commissaire Marie Gomez, Directrice Générale de l’OPROGEM revient sur les détails.
«Nous avons reçu l’appel d’une dame de l’officier de police. Suite à une clameur publique, elle s’est rendue sur les lieux à Foulamadina où la population voulait lyncher la dame qui a brûlé la victime âgée de 6 ans, avec unfer à repasser.
Quand nous l’avons entendue sur procès-verbal, elle a dit que la fille ne fait que voler. De surcroît, la fille a six ans et n’est pas scolarisé », a indiqué la directrice générale de l’OPROGEM, avant de dresser le rapport médico-légal.
« Donc, nous avons référé la victime à la médecine légale, mais selon ce rapport, il n’y pas seulement que la brûlure. Il y a d’autres points à signaler, il y a un œdème frontal, une plaie traumatique mesurant 7 Cm à la lèvre supérieure de la victime, une plaie traumatique à la lever inférieure. Les égratignures sur le nez, une derma-brasion horizontale de 18 Cm, située au niveau du Thorax, un placard cutané blanchâtre avec système mesurant 16 à 17 Cm, localisé au niveau de l’abdomen estimé à 4,5% de la surface corporelle totale de l’enfant. Un placard cutané mesurant 17 soit 8,5 Cm, situé au niveau de la cuisse gauche de l’enfant. Deux brûlures cutanées mesurants respectivement 5,6 Cm et 7,5 Cm aux régions fessiers», a-t-elle ajouté.
Quant à la mise en cause, elle a reconnu les faits qui lu sont reprochés avant de s’excuser.
« Je ne sais pas ce qui m’a poussée à le faire. Jusqu’à présent moi-même je me pose la question. Vraiment je ne sais pas. Je l’ai brûlée deux fois avec le fer. J’étais en train de repasser mes habits quand elle a fait ce qu’elle a fait, c’était pas la première fois qu’elle le fait. J’avais déjà fini de repasser, quand je lui ai dit que je vais la frapper elle a commencé à grimper sur les choses, sur le lit et tout. Du coup, je ne sais pas comment je me suis retrouvée jusqu’à mettre le fer sur elle.
Quand elle est venue chez moi, avec des cicatrices et des boutons sur son corps, Ccest moi qui ai soigné ces boutons là. C’est récemment que je lui ai demandé à propos des cicatrices, elle m’a dit que sa maman disait qu’elle était fatiguée et donc elle a envoyé sa jumelle et elle pour quémander. Je regrette le geste», a laissé entendre dame Binta.
Malgré les mécanismes mis en place pour lutter contre la maltraitance des enfants, le combat est loin d’être gagné.
Maken Fofana
