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Course pour le CNT et incompréhensions, et si le CNRD ajoutait les 33 places pour compléter à114 ? (Oumar M’Böh)

Le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), dirigé par le Colonel-Président, Mamadi Doumbouya, a décidé de prendre le pouvoir le 5 septembre dernier. Il a suffisamment justifié les raisons de leur démarche. Cette fois-ci aussi, il doit prendre sa responsabilité pour éviter tout retard dans la formation des organes de la transition notamment le CNT. Le premier pas a été l’élaboration d’une charte pour la transition guinéenne. Le quatrième chapitre de cette Charte de 13 pages, parle de la mise en place du Conseil National de la Transition(CNT), l’organe législatif dont la mission est : « d’élaborer et soumettre pour adoption, par référendum le projet de Constitution ; d’élaborer, examiner et adopter les textes législatifs ; de suivre la feuille de route de la transition ; de contribuer à la défense et à la promotion des Droits de l’Homme et des libertés publiques et de contribuer à l’unité nationale ».

Parlant du choix des membres du CNT qui porteront le titre de « conseiller national », le CNRD définit dans la charte la provenance des membres dudit conseil et même le nombre. Le conseil national de la transition est composé de quatre vingt un (81) membres choisis pour leur compétence et leur probité répartis entre les organisations

ci-dessous :

1- Partis politiques (15)
2- Organisations de la société civile (07)
3- Les centrales syndicales (05)
4- Les organisations patronales (03)
5- Les forces de défense et de sécurité (09)
6- Les organisations de défense des droits de l’homme (02)
7- Les organisations des guinéens de l’étranger (05)
8- Les organisations de femmes (03)
9- Les organisations de jeunesse (05)
10- Les organisations culturelles (02)
11- Les confessions religieuses (02)
12- Le secteur informel et les métiers (02)
13- Les organisations paysannes (02)
14- Les sages des régions (02)
15- Les personnes vivant avec un handicap (02)
16- Les organisations socioprofessionnelles (03)
17- Les chambres consulaires (02)
18- Et des personnes ressources (08).

Aussi, il a été demandé à ces différentes organisations de prendre en compte toutes les diversités et que les listes doivent comporter au moins 30% de femmes. Mais malheureusement à cette allure, le choix des représentants pose problème dans la plupart des organisations. C’est le cas des partis politiques, des coordinations régionales, de la presse, de la société civile… Toutes ces entités ont presque le même problème, le nombre accordé est petit. Ils souhaitent plus de postes afin de répondre aux exigences énumérées ci haut.
Par exemple, au niveau des sages des régions il leur a été demandé de choisir deux (2) représentants alors qu’il existe quatre (4) coordinations en tenant compte de la composition des régions naturelles du pays. Il s’agit de la Basse Guinée, de la Haute Guinée, de la Moyenne Guinée et de la Guinée Forestière.

Donc, il serait difficile voire impossible de choisir seulement deux représentants qui parleront au nom de ces quatre coordinations, parce que les problèmes d’une région ne peuvent pas être forcément les mêmes d’une autre. Autre organisation, c’est celle de la classe politique, là aussi plus de 200 partis politiques existeraient et détiendraient des agréments, seulement cinq (15) postes sont accordés à ces formations politiques même si parmi eux, ils n’existent que par le nom, c’est pourquoi le choix des représentants de ces partis politiques sera très difficile, surtout que le constat est que les partis de l’opposition s’opposent entre eux, chacun souhaite être choisi, pour être au conseil national de la transition (CNT), car il ne s’agit pas là d’une élection mais d’un choix sans vote préalable. Donc, une occasion à ne pas rater pour les ‘’petits partis’’.

Pendant ce temps, le CNRD n’adonné aucune date déterminant la durée de la transition. De par ma petite expérience du fonctionnement du conseil national ou de l’assemblée nationale. La solution pourrait être aussi simple que ça, il suffit tout simplement que le CNRD qui a promis de rassembler tous les guinéens sans exclusion de rajouter le nombre de postes, pour permettre aux structures de taire leurs différends.
Déjà, l’Hémicycle de l’Assemblée nationale là où ces représentants vont travailler dispose de 114 chaises. Donc, au lieu de maintenir le chiffre 81, les autorités devraient rajouter 33 pour compléter à Cent Quatorze (114). Cette augmentation permettra à ces organisations de faire leurs choix tranquillement, à ce niveau et aucune organisation ne parlera du nombre insuffisant.

De l’autre côté, ce rajout n’impacte nullement pas sur des avantages ou privilèges que pourraient bénéficier les conseillers. D’abord, le CNRD après la prise du pouvoir le 5septembre dernier a dissout l’Assemblée nationale qui disposait de 114 députés, qui n’ont pas pu terminer leur mandature. Ensuite, cette période de transition a connu selon le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée, de mobilisation de recettes, chose qui a permis au gouvernement de s’acquitter de ses dettes à plus de 1000 milliards de francs guinéens.
En plus de la disponibilité des ressources financières, le conseil national de transition trouvera sur place, des assistants parlementaires répartis dans des commissions jouant le rôle de services techniques. Ceux qui sont déjà pris en compte n’attendent que l’arrivée des membres du nouveau CNT pour la continuité de leurs travaux, car ayant déjà acquis de grandes expériences sur le rôle et le fonctionnement de l’institution depuis plusieurs années maintenant.

En se référant également à l’article 61 de la charte de la transition, ou il est indiqué que les membres du CNT sont nommés par décret du Président de la transition sur proposition de leurs structures respectives, c’est également au CNRD de fixer les avantages qui seront accordés à ces conseillers dont la durée ne pourrait dépasser celle d’une Assemblée nationale. En tout cas, la transition ne doit pas être très très courte ni trop longue. La place des militaires c’est dans les casernes et celle des civils aux commandes de l’administration.

Oumar M’Böh Journaliste Parlementaire

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