C’est dans l’après midi de ce jeudi 8 juillet un huissier de justice à travers un document, a sommé les occupants de la cité des fonctionnaires de Coleah de libérer les lieux avant le 9 juillet prochain. Une décision qui met mal à l’aise les concernés. Si certains ont commencé à libérer les lieux d’autres sont à la recherche encore d’un éventuel logement.
Malgré les assurances données par le Directeur du Patrimoine Bâti Fanta Cissé, risque d’être à la belle étoile. « Ils nous ont demandé de libérer les lieux sans délai. Après des gendarmes sont venus nous dire que notre concession sera démolie ce dimanche. Ensuite, le Directeur du Patrimoine Bâti est venu nous demander pardon, ils nous ont fait mal. Et pourtant le Ministre de la Justice a demandé aux procureurs et aux huissiers de justice de ne pas faire sortir les gens de leurs concessions jusqu’au 30 septembre prochain. Ils disent qu’ils ne vont pas attendre jusqu’à cette date sous prétexte qu’ils nous ont donné de l’argent. Nous demandons aux autorités guinéennes de sursoir d’abord au déguerpissement à la cité des fonctionnaires pour que nous puissions trouver un autre logement ».
Père de famille, cet autre occupant qui a préféré garder l’anonymat est remonté contre l’État. « C’est vraiment triste ce qui nous arrive aujourd’hui. Comment est-ce qu’on peut demander à quelqu’un de libérer une concession en quarantaine huit heures ? C’est méchant de la part de l’État. Étant veuve, où est-ce que je vais partir avec mes enfants avec ma situation financière délicate. Il y a trop de magouille dans cette affaire parce que le Ministre de la Justice ne peut prendre une décision et que le Directeur du Patrimoine Bâti refuse de l’appliquer. C’est en Guinée seulement on peut voir ça. Je suis déçu à plus d’un titre, l’État doit revoir sa copie sinon c’est les pauvres citoyens qui vont toujours souffrir ».
Alpha Mamadou Bobo Baldé
