Le procès sur la citation directe concernant le ministre de la justice et des droits de l’homme s’est ouvert ce jeudi au Tribunal de première instance de Dixinn. Cette première journée a été consacrée à la fixation de la consignation. Le juge en charge du dossier judiciaire en a fixé à 1 millions de francs guinéens.
Au sortir de l’audience, l’avocat de la partie civile fustige le début de la procédure et estime que le droit ne sera pas dit dans cette affaire. Maître Salifou Beavogui indique que le juge avait déjà préparé la décision. Ce qu’il déplore.
« Nous avons le sentiment que le droit ne sera pas dit dans cette affaire. La première audience est consacrée à la fixation de la caution. La caution ne s’improvise pas comme un décret ou un arrêté. Ce n’est pas un acte unilatéral. Le juge vient, il communique le dossier et donne la parole aux parties pour essayer de discuter un peu du montant parce qu’il y a des cautions fantaisistes pour décourager des citoyens épris de justice et de paix. Mais le tribunal fixe un montant que la partie civile ne peut pas payer, c’est pour dire Didon on ne prend pas ton dossier. La caution a été fixée à un million. Mais avant d’arriver à ce montant toutes les parties devaient avoir la possibilité de discuter. Le président vient il déclare: la journée est consacrée à la caution. Je fixe la caution à un million et je renvoie le dossier au 23 juin. Je délocalise le procès pour la cour d’appel. Le tribunal est venu avec sa décision toute prête, toute rédigée. Nous ne sommes pas en référé pénal. Comment on peut venir sans écouter les parties et fixer la caution comme on veut ? », a fustigé l’un des avocats des responsables du FNDC.
Si le tribunal de première instance de Dixinn ne respecte pas la procédure, Maitre Salif Bea estime qu’elle n’est pas la seule juridiction du pays. « Il y a la cour d’appel, la cour suprême et il y a les juridictions internationales», a-t-il laissé entendre dans l’émission Mirador.
Lancinet Camara
