Les citoyens de la sous-préfecture de Kolaboui menacent de se faire entendre s’il n’y a pas d’électrique dans leur ménage. Selon eux, depuis l’inauguration du poste électrique par le premier ministre, les travaux de finition avancent lentement. Cette situation les inquiète c’est pourquoi ils interpellent les autorités.
Inaugurée le 4 février dernier par le premier ministre et son homologue du ministère de l’Energie et de l’hydraulique Aly Seydouba Soumah, les citoyens de la commune rurale de Kolaboui peinent toujours à bénéficier de l’électricité. Dans plusieurs secteurs et quartiers, on constate un retard dans l’exécution des travaux notamment l’implantation des poteaux et le tirage du réseau électrique. Hana Diakité, habitante de Massalia, s’inquiète « Nous ne comprenons plus rien sur la situation de notre courant. Depuis le début du mois de ramadan et jusqu’à présent nous n’avons pas le courant, Mansalia Fodeconteya ainsi tous les autres secteurs, personne n’a le courant. Ils ont laissé le centre-ville pour aller travailler dans les villages » déplore-t-elle.
Après le lancement officiel du poste électrique de Kolaboui, les citoyens s’attendaient déjà à la fourniture électrique dans les différents ménages bien avant le ramadan. Mariam Kalissa, une sexagénaire qui demande à ce que les travaux soient accélérés, prévient les autorités « Nous voulons le courant, sinon au cas contraire nous irons manifester au carrefour, c’est dommage que nous continuions à acheter de la glace pendant ce ramadan à 5 mille jusqu’à 15 mille. Ils n’ont qu’à nous aider sinon ce n’est pas bien » prévient-elle.
Le chef secteur de Mansalia Alhassane Camara quant à lui s’adresse directement au président de la transition « colonel Mamadi Doumbouya nous sommes toujours dans l’obscurité. C’est faux ce qu’on t’a dit, on n’est pas encore satisfait par rapport à l’électricité » a-t-il dénoncé.
L’entreprise chargée de l’implantation des poteaux électriques dans la localité a aussi arrêté les travaux. Selon un agent qui s’est exprimé sous l’anonymat. Cette décision est due au non-paiement de la prestation de l’entreprise par l’État.
Par ailleurs, une citoyenne du secteur de Massalia est même tombée dans un trou ouvert par ces sociétés causant ainsi la fracturation de son pied et se trouve à l’abandon sans aucun soin de la part de la société.
Hassatou Lamarana Bah
