L’échec persistant de l’Afrique dans l’exploitation de ses ressources minières est un problème complexe qui nécessite une analyse approfondie. Le récent décret annonçant la création d’un projet d’intérêt national à Boké en Guinée, dirigé par le Général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, met en lumière ces défis économiques structurels auxquels le continent est confronté. Ce projet ambitieux vise à ériger une raffinerie d’alumine et d’autres infrastructures associées dans la préfecture de Boké, avec l’entreprise Altéo Raffinerie Guinée (ARG) en tant qu’acteur principal.
Le contexte dans lequel ce décret a été émis révèle une intention louable de stimuler la prospérité et le développement durable de l’économie guinéenne et africaine dans son ensemble. Cependant, malgré les richesses minières considérables du continent, l’Afrique n’a pas encore réussi à tirer pleinement parti de ces ressources pour stimuler sa croissance économique. Les gouvernements successifs n’ont pas su développer une expertise locale dans le secteur minier, conduisant à l’adoption de modèles inefficaces et à des pertes financières considérables malgré les exportations massives de minerais.
Pour remédier à cette situation, une approche stratégique rigoureuse est nécessaire. En tant que doctorant spécialisé dans les questions fiscales et minières, je souligne l’importance d’adopter des stratégies innovantes et des techniques financières dynamiques pour maximiser les bénéfices pour la Guinée et ses générations futures. Cela implique de mobiliser l’expertise locale et de former une nouvelle génération de spécialistes miniers, tout en se concentrant sur des structures de revenus dynamiques et des sources d’innovation industrielle.
Pour garantir le succès du projet et surmonter les défis économiques persistants, il est impératif de promouvoir l’innovation dans le secteur minier et de miser sur nos propres ressources humaines et intellectuelles. En renforçant les compétences locales et en promouvant l’innovation, l’Afrique peut surmonter les défis économiques structurels et exploiter pleinement son potentiel minier pour assurer un développement durable et inclusif.
En conclusion, l’échec persistant de l’Afrique dans l’exploitation de ses ressources minières nécessite une réévaluation fondamentale de nos approches. Il est temps de se détourner de la dépendance à l’égard des solutions externes et de miser sur nos propres ressources pour façonner un avenir prospère pour la Guinée et pour le continent africain dans son ensemble.
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Par Abdoulaye SOUMAH, Doctorant en Politique Budgétaire et Fiscale des Industries Extractives dans les pays en Développement ; Fondateur et Gérant du Cabinet Inteex-Sarl.
