Abdoulaye Cissé témoigne : « Ce que je sais du général Abdoulaye SOW »

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Avant de juger une personne, il faut d’abord l’approcher pour savoir qui elle est réellement.

En effet, quelques semaines après l’arrestation du général Pendessa, le mouvement syndical guinéen a déclenché une grève générale sur toute l’étendue du territoire national pour exiger la libération immédiate et sans condition du secrétaire général du SPPG.

En ma qualité de représentant de cette organisation syndicale, j’ai eu le privilège de prendre part à plusieurs réunions restreintes et hautement stratégiques, présidées par le général Amadou Diallo, secrétaire général de la CNTG et coordinateur général dudit mouvement. L’objectif de ces rencontres était d’amener les secrétaires généraux des 13 centrales syndicales ainsi que leurs adjoints à échanger sur les voies et moyens pouvant garantir la réussite de la grève, afin d’obtenir la libération rapide du secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, alors incarcéré à la Maison centrale de Conakry depuis plusieurs semaines, dont le seul “crime” était d’avoir demandé le respect de la liberté de la presse en Guinée.

Lors des échanges, le général Abdoulaye SOW, avec son franc-parler et son ton imposant, a toujours œuvré sans relâche pour la réussite de ce combat, en galvanisant la troupe.
Je me souviens encore que, lorsqu’il venait en retard à certaines réunions pendant la grève et qu’on lui en demandait la raison, le général Abdoulaye SOW répondait ceci :
« Je sillonne d’abord toutes les banques de Kaloum avant de venir ici, histoire de m’assurer que la grève est bien suivie dans les établissements bancaires. Ne voyez-vous pas la poussière sur mes chaussures ? » interrogeait-il.

En observant ce leader syndical, j’ai vu en lui un homme intègre, sincère et très exigeant dans ses démarches syndicales.
Lors de cette grève, le général Abdoulaye SOW faisait partie de ceux qui ont résisté jusqu’à la victoire finale.

Oui, je le dis en connaissance de cause. Je me souviens encore, comme si c’était hier, du moment où le général SOW s’était révolté contre certains syndicalistes qui voulaient céder à des pressions pour suspendre la grève, alors que nous n’avions pas encore obtenu la libération du général Pendessa.

Alors, quand on ne connaît pas une personne, on n’a pas le droit de la juger à la légère.

À Dieu, camarade général Abdoulaye SOW.

Par Abdoulaye Cissé,
1er secrétaire chargé de la communication et des affaires sociales du SPPG

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