À l’occasion d’une conférence de presse tenue ce samedi 13 septembre 2025 à Conakry, le Syndicat National de l’Enseignement Franco-Arabe de Guinée (SNEFAG) a interpellé les autorités sur deux préoccupations majeures qui fragilisent selon lui, le système éducatif Franco-arabe. Il s’agit de la participation des élèves Franco-Arabe aux concours des Prytanées militaires et du traitement des dossiers des enseignants contractuels Franco-Arabe.
Participation des élèves Franco-Arabe aux concours des Prytanées militaires.
Dans une déclaration lue par Fanta Lamine Kallo, secrétaire chargée aux questions féminines, le SNEFAG a rappelé qu’au compte de la session 2025, 26 327 élèves, dont 8 093 filles, issus de l’enseignement franco-arabe, ont pris part à l’examen d’entrée en 7e année (CEE). Le système a enregistré un taux de réussite de 56,14 %, soit 13 801 admis.
Cependant, le syndicat déplore que malgré ce résultat encourageant, ces élèves soient toujours exclus des concours d’admission aux Prytanées militaires de Guinée et de l’étranger. Il sollicite que cette catégorie d’élèves soit désormais prise en compte afin de garantir l’égalité des chances.
Le traitement des dossiers des enseignants contractuels Franco-Arabe.
Abordant la question des enseignants contractuels, Le SNEFAG indique que moins de 2 % des dossiers des enseignants contractuels franco-arabes ont été acceptés par l’État, contre plus de 80 % pour ceux issus du système général.
Cette disparité, selon le syndicat, crée un sentiment d’injustice et démotive de nombreux enseignants, pourtant engagés dans la formation de milliers d’élèves. Le SNEFAG a également révélé que plus de 40 écoles franco-arabes sont aujourd’hui fermées dans les préfectures de Faranah et Kissidougou, faute d’enseignants disponibles.
À travers cette déclaration, le SNEFAG réaffirme son attachement aux idéaux de justice, d’équité et de refondation de l’État, tels que prônés par le Président de la République, le Général Mamady Doumbouya. Le syndicat dit placer toute sa confiance dans la volonté du chef de l’État afin d’assurer la justice sociale et l’égalité des chances.
Mansaré Soumah Naby Moussa