Depuis lundi 2 juin passé, le piège du retard est entré vigoureusement en action avec ses nombreux désagréments, notamment sur la RN 1 Conakry – Mamou. J’avais déjà alerté de ce désagrément dans mon précédent ecrit, plutôt de ses risques d’accidents de la route liés aux violations des règles de conduite et l’excès de vitesse au motif de rattraper son retard.
La situation actuelle de longs et multiples embouteillages sur l’axe routier Cnakry – Coyah s’explique par ceux qui suivent :
1) Le tronçon Conakry - Mamou de la RN1 étant le plus actif de toutes les routes interurbaines en Guinée, subit en ce moment les affres du plus grand déplacement annuel de masse dans notre pays;
2) Cette infrastructure routière est une route de réseau, dont les caractéristiques géométriques d'accueil sont visiblement au dessous d'une telle sollicitation "excessive". Cette tendance risque d'être de plus en plus insoutenable dans les années à venir.
3) L'indiscipline habituelle sur nos routes n'est pas la cause principale de ces bouchons, mais plutôt une situation aggravante.
Suivez mon regard pour quelques pistes de solution:
a) À moyen terme, une chaussée double, qu'elle soit voie express ou autoroute serait la mieux adaptée pour la fluidité normale sur ce tronçon;
b) La réussite effective de notre politique nationale des transports, notamment interurbaine, ne saurait continuellement reposer sur les seules infrastructures routières. Le transport ferroviaire de passagers et de marchandises, et le transport aérien de masse pourraient soulager tout le monde à pareil moment.
De toute évidence, l’insécurité routière et le coût encore élevé des déplacements des hommes et de leurs biens seront substantiellement réduits lorsque nous entrerons dans l’intermodalité des transports dans notre pays.
Bonne fête de Tabasky à tous et tous mes compatriotes.

Balla Moussa Konaté, Ingénieur en ponts et chaussées, membre du comité d’experts de l’AMR