Sur les vingt-quatre nations présentes à la dernière CAN au Cameroun, 15 étaient dirigées par des locaux. Sauf qu’à l’arrivée des amateurs n’ont pu produire de jeu et je ne perds pas mon temps pour les citer. Il suffit juste de vous référer sur les réactions autour de l’élimination de ces entraîneurs élèves dans cette compétition africaine. Mais je parle plutôt de la bonne école, des bons exemples. Des coaches qui ont été nommés par mérite et non par complaisance, à leur tour qui ont rendu la monnaie à leur pays. Au rang desquels on peut citer dans ces trois dernières décennies d’abord YAO MARTIAL en 1992 avec les éléphants de la côte, en 1998 Mahmoud El Gouari avec les pharaons Égyptiens, en 2006, 2008, 2010 Hassan Cheyata avec L’Égypte, en 2013 le Nigeria avec Stephen Keshi, et puis 2019 l’Algérie avec Djamel Belmadi, enfin la Coupe d’Afrique des nations de football 2021 jouée en 2022 le Sénégal avec Aliou Cissé.
Et mathématiquement les entraîneurs locaux sont à égalité de trophées ces 30 dernières années sur les expatriés avec 8 coupes remportées souvent en finale avec des maîtres venus du reste du monde. L’école africaine peut bien prospérer sur le continent avec des décideurs sérieux qui connaissent et respirent football. Mais pas de petits dealers à l’appât de 100 € connus des joueurs de certaines équipes nationales en Afrique.
J’oubliais et c’est vrai que les aigles du Mali ont été éliminés en 8e de finale par la Guinée Équatoriale, mais le Mali est à deux doigts d’une qualification historique à une phase finale de coupe du monde avec un entraîneur local à sa tête. Par contre, un pays comme la Guinée, les éliminatoires pour le rendre planétaire a été une fessée d’enfer avec des primes pour des totos. La piste des sélectionneurs africains est une voie dynamique et sûre à suivre pour toute nation sérieuse dans le domaine du football, mais avec des gens qui ont le talent et le vécu et jamais apprentis entraîneurs qui au lieu d’œuvrer pour des résultats sont plus contents d’avoir comptabilisé le nombre de matches exigés pour récupérer un diplôme d’entraîneur.
En Afrique certains pays marchent à reculons ou bien ce n’est pas vrai ?
Maté Bah