La crispation du climat sociopolitique en Guinée, est suivi de très près par les organisations de défense des droits de l’homme. Alors que la junte militaire au pouvoir et le FNDC sont dos à dos, l’ONG Amnesty International vient attirer l’attention de l’opinion sur les cas de ‘’violation’’ des droits de l’homme dans le pays.
Amnesty International, par le biais de sa directrice adjointe chargée de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, se dit surprise par les accusations portées contre le FNDC : « Les autorités l’accusent de ‘’s’être toujours illustré par la voie de la violence sur les personnes, la dégradation et la destruction des biens publics et privés, des actes d’incitations à la haine […]’’ Amnesty International est surpris par ces accusations car elle a toujours suivi et documenté les récentes manifestations du FNDC qui étaient de nature pacifique. Elle note toutefois l’usage excessif de la force et de la répression lors de ces manifestations », martèle Habibatou Gologo.
Face à ce qu’elle qualifie de ‘’violation’’ de la liberté d’expression et d’association, l’ONG lance une recommandation aux autorités de la transition : « Amnesty International appelle les autorités guinéennes à mettre immédiatement un terme aux restrictions disproportionnées des droits à la liberté d’expression et à la liberté d’association et à respecter le droit de la population et de la société civile guinéennes d’exprimer librement leurs opinions, y compris dans les médias ».
Pour rappel, au moins cinq personnes ont perdu la vie au mois de juillet dernier, en marge de la manifestation appelée par le FNDC. Par ailleurs, plusieurs leaders dudit mouvement dont le coordinateur sont détenus en prison actuellement.
Mohamed Lamine Souaré
