Certains médias guinéens qualifient ironiquement Monsieur Charles Alphonse Wright de » procureur de la Terre et du Ciel ». C’est une manière de dénoncer l’omniprésence du procureur général près la Cour d’appel de Conakry dans les médias. Cette présence devient de plus en plus agaçante et même désagréable. En Guinée, il existe des procureurs de la République. À Conakry, ils sont au nombre de trois. Monsieur Charles Alphonse Wright semble être animé par la volonté de faire taire ces chefs de parquet pour être le seul maître à bord. Et pourtant, le code de procédure pénale a clairement défini les attributions des procureurs de la République et celles du procureur général. L’essentiel des attributions du procureur général réside dans l’article 42 du Code de procédure pénale qui dispose que: » le procureur général peut dénoncer au procureur de la République les infractions à la loi pénale dont il a connaissance, lui enjoindre par des instructions écrites et versées au dossier de la procédure, d’engager des poursuites ou de saisir la juridiction compétente de telles réquisitions écrites qu’il juge opportunes « . Mais ,au regard de ces dispositions, le procureur général ne peut en aucun cas se substituer aux procureurs d’instance. Les multiples apparitions de M. Charles Alphonse Wright dans les médias ne constituent en réalité qu’un excès de zèle. Il n’a d’attribution que celles que lui confèrent les articles 40 à 45 du Code de procédure pénale. Monsieur Charles Alphonse Wright doit donc arrêter de s’agiter et de se donner en spectacle devant les médias en criant fort devant les micros, oubliant que ceux-ci peuvent amplifier sa voix. Monsieur Charles Alphonse Wright semble être animé par la volonté de reléguer les procureurs de son ressort à un rôle de simples exécutants et d’être le seul maître à bord. En tout état de cause, il ne doit sa fonction qu’à un…
Sekou Koundouno