Fadima Mara, est une jeune lycéenne âgée de 19 ans. À un âge tendre, elle manie la clé à molette avec la même aisance que d’autres manient le stylo. Dans un garage situé à Foulamadina, dans la commune de Sonfonia, une silhouette frêle mais décidée se faufile entre les moteurs et les pièces détachées. Le vrombissement des clés à molette se mêle aux éclats métalliques, tandis que l’odeur de l’huile et du carburant imprègne l’air.
Malgré sa carrure modeste, ses gestes sont précis, méthodiques, révélant une assurance forgée par la passion et la persévérance. Initiée par son oncle, son rêve aujourd’hui est de devenir mécanicienne professionnelle, reconnue et respectée dans tout le pays, voire au-delà des frontières.
« J’ai été initiée par mon oncle dès mon plus jeune âge. Il m’a appris à démonter un moteur, à comprendre les systèmes de freinage, à identifier une panne. J’ai tout de suite su que c’était ça que je voulais faire», nous a-t-elle confié.Dans un secteur spécifiquement réservé aux hommes, Fadima se distingue par sa compétence: « Certains clients sont surpris en me voyant, mais quand je répare leur véhicule correctement, ils reviennent et me félicitent», a-t-elle mentionné.
Malgré sa détermination à se faire distinguer dans ce métier, cette jeune fille est confrontée à des défis majeurs: manque de matériel, absence de formation technique avancée. C’est pourquoi elle lance un appel aux autorités, aux institutions éducatives, et aux personnes de bonne volonté.«Je veux aller plus loin. Je rêve d’intégrer une école professionnelle, d’avoir des outils modernes, et de prouver que les filles aussi peuvent exceller dans la mécanique. J’ai besoin d’appui pour concrétiser ce rêve», a-t-elle demandé.
À noter que, Fadima Mara est élève de la terminale et elle évolue dans la mécanique des engins lourds.
Mansaré Soumah Naby Moussa
