Nombreux sont les citoyens qui sont restés sur leur faim, au sortir de l’audience qui s’est déroulée le jeudi dernier, devant la première chambre d’instruction de la Crief. Audience qui a donné lieu à un face-à-face entre Dr Kassory Fofana et le parquet de cette juridiction d’exception.
L’accusé avait été convié à cette séance, pour débattre dans le fond, de tout ce qui lui est reproché par cette cour, devenue la bête noire des anciens dignitaires.
Mais voilà qu’au terme de cette audience qui a traîné en longueur, rien d’officiel n’a filtré. Le procureur spécial Aly Touré, n’ayant pipé mot sur les charges portées contre Ibrahima Kassory Fofana. Un silence assourdissant qui ne pouvait qu’apporter de l’eau au moulin des groupies et autres trolls de l’ancien Premier ministre, qui dénoncent une procédure judiciaire escamotée.
Une manière de conforter la défense dans sa technique de rupture, visant à parler de procès politique, dont le but serait d’anéantir les ambitions d’éventuels candidats à la future présidentielle.
La convocation de Cellou Dalein Diallo devant la Crief pour un présumé détournement, lors de la cession d’un Boeing de la défunte compagnie Air Guinée, sous la deuxième république, n’aura fait qu’alimenter les suspicions sur la démarche de la Crief.
Certains observateurs pensent qu’à cette allure, la Crief aurait intérêt à sortir de son atonie, pour accélérer la cadence. En levant un coin du voile sur ce qui est reproché aux différents inculpés. Quitte à couper l’herbe sous les pieds des mauvais augures qui se plaisent à anathématiser l’institution judiciaire. Pour démontrer qu’elle ne manque pas de ressort, outre mesure.
Au regard de toutes ces critiques, frisant la caricature, on peut en déduire que la Crief a bon dos.
Mamadou Dian Baldé