spot_img
spot_img
AccueilGUINEEEnlèvement de Habib Marouane Camara : "Il n'est pas nécessaire de faire...

Enlèvement de Habib Marouane Camara : « Il n’est pas nécessaire de faire taire toutes les voix discordantes » (Dr Karamo Kaba)

La solution ne réside pas dans l’enlèvement du jeune journaliste Habib Marouane Camara. Il n’est pas nécessaire de faire taire toutes les voix discordantes ; bien au contraire, nous avons besoin de ces voix pour garantir le bon fonctionnement de la transition.

Lorsqu’un journaliste dépasse les limites, des procédures adaptées à ce type de dérive existent et doivent être appliquées avec rigueur. Il est essentiel de suivre scrupuleusement ces procédures pour assurer une gestion juste et légale de la situation.

L’une des plus grandes promesses de la transition est celle exprimée dans le discours célèbre du Général, où il affirmait : « Nous devons éviter les erreurs du passé… » Car, comme on le sait, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

Si le précédent régime avait choisi de faire taire toutes les voix, il n’y a aucune raison que les autorités de la transition adoptent la même approche. Ce serait une erreur.

J’aurais proposé que Habib Marouane Camara soit arrêté en plein jour, sous l’ordre du procureur, et qu’il puisse se défendre devant un tribunal.

Une telle démarche aurait été bien plus conforme aux principes de justice que de procéder à un enlèvement en pleine nuit. Une telle arrestation nuit gravement à l’image de la transition sur la scène internationale.

À ceux qui se réjouissent de l’enlèvement de Habib, je vous le dis : vous êtes dans l’erreur. Enlever ce jeune homme, qu’apporte-t-il à votre bonheur ? Qu’apporte-t-il à la réussite de la transition ? Rien, à part donner une aubaine à ceux qui s’opposent farouchement au Général Mamadi Doumbouya, qui utiliseront cet acte comme un bouclier pour critiquer la transition auprès de la communauté internationale.

Parfois, en élevant certains individus, on s’attire des ennuis inutiles. Habib n’a pas de militants, il ne peut mobiliser personne dans les rues ; il n’a que sa plume virtuelle (réseaux sociaux). Et il convient de rappeler que 20 % de la population ne fréquente même pas ces réseaux. Réfléchissons bien, car, en agissant ainsi, nous risquons de diaboliser notre transition, et cela ne doit pas être le cas.

Habib Marouane est un ami, un homme qui m’a toujours témoigné un respect sincère. Si j’apprends qu’on l’a enlevé par l’intermédiaire de sa femme, je me sens moralement obligé de le soutenir et de demander aux autorités de lui accorder la grâce et de le ramener sain et sauf à sa famille. C’est la moindre des choses que l’amitié exige, et je ne me considère pas comme un lâche.

La refondation de notre pays doit avant tout être judiciaire. Il est normal que tout le monde ne soit pas d’accord avec la gestion de la transition, mais nous devons trouver des solutions conformes aux principes de justice et de démocratie.

Il ne faut pas oublier que, depuis le début de cette transition, j’ai toujours été une force de proposition pour aider le Général Mamadi Doumbouya à faire de cette transition un véritable succès. Je ne cesserai jamais de lui prodiguer des conseils dans ce sens.

Contrairement à ceux qui ne regardent que leurs intérêts personnels, sans proposer de solutions concrètes au Président pour l’aider à inscrire la transition dans l’histoire singulière républicaine, je reste un conseiller loyal. Dieu voit tout, et il prendra les mesures nécessaires en temps voulu et en son lieu.

Je demande au Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, le seul père de la nation en ce moment, de tout mettre en œuvre pour permettre à mon ami de recouvrer sa liberté.

Que Dieu protège Habib Marouane Camara !

Dr. Karamo Kaba
Écrivain Auteur Consultant S/M

RELATED ARTICLES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Most Popular

Recent Comments