A l’occasion de l’an 1 de la prise du pouvoir par le CNRD, plusieurs leaders d’opinion passent en revue la gestion de la junte guinéenne. Interrogé ce lundi 5 septembre 2022, dans l’émission Mirador, sur le respect des droits de l’homme dans le pays, Me Mohamed Traoré a dressé un bilan plus ou moins négatif.
Selon ce conseiller au CNT, il y a un certain recul des droits de l’homme dans le pays. Me Traoré estime que cela ne doit pas continuer : « Sur le plan de la liberté individuelle, tous les défenseurs des droits de l’homme peuvent le constater. Il y a un certain recul, et il faut faire en sorte que cela ne continue pas, sinon, la situation sera plus explosive qu’avant le 5 septembre. Il y a mort d’hommes dans les manifestions, c’est déplorable, c’est effectivement ce qu’on déplorait au lendemain du 5 septembre. On a entendu le colonel Mamadi Doumbouya dire que personne ne mourrait désormais à cause de la politique, il a mis l’accent sur le piétinement des libertés et des droits des citoyens. Un an après, il est quand même fort regrettable que l’on constate la même réalité, les vieux démons reviennent, ce n’est pas un bon signe », a-t-il déploré.
Répondant au porte-parole du gouvernement qui estime qu’à défaut de pouvoir encadrer les manifestations, il faut les interdire, Me Traoré le recadre : « État ne peut pas être incapable d’encadrer une manifestation, surtout quand il y a une concertation entre l’administration locale et les organisateurs des manifestations. Il est possible de circonscrire une manifestation et quand c’est circonscrit sur un itinéraire bien précis, il est encore plus facile d’encadrer les manifestations. Donc, je ne comprends pas cette déclaration du ministre. Mais je comprends aussi, sa position actuelle fait qu’il est souvent amené à combattre aujourd’hui ce qu’il défendait hier. C’est de bonne guerre », a-t-il dit.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370
