Dans son message de nouvel an, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée a dressé le triste bilan des militaires sur la liberté de la presse en Guinée. Du brouillage des fréquences des médias aux arrestations des journalistes, le SPPG donne un nouvel ultimatum avant de riposter.
« En plus des brouillages interminables et non assumés de plusieurs radios privées, notre pays a battu le 16 octobre dernier, le triste record continental de nombre de journalistes arrêtés au même moment. C’est du jamais vu dans l’histoire des dictatures africaines.
Alors qu’ils couvraient une manifestation du SPPG qui avait appelé à protester contre le blocus numérique injustement imposé à l’époque à Guinée Matin, plus de 10 professionnels de l’information se sont vus gazés avec des bombes lacrymogène apparemment périmées, sauvagement battus et jetés dans des pick-ups accompagnés de coups de pieds avec à la clé, 3 blessés graves dont 2 filles.
Malheureusement, au lieu de faire la lumière sur ces crimes moyenâgeux, le gouvernement guinéen à travers son porte-parole, a plutôt banalisé cette barbarie et tenté de nier l’évidence avant d’être démenti par une vidéo d’une extrême violence», extrait du message du SPPG.
« C’est pourquoi, le SPPG appelle les professionnels qui ne sont pas venus dans ce noble métier par la petite fenêtre à se mobiliser massivement pour livrer la bataille du siècle en matière de lutte pour la liberté de la presse. Cette fois encore, nous donnons un ultimatum d’une semaine aux prédateurs de la liberté de la presse pour faire amande honorable. Ils ont donc jusqu’au dimanche 7 janvier 2024, pour libérer les médias et les réseaux sociaux.
Passé ce délai, le bureau national va se retrouver pour publier un nouveau plan de riposte plus renforcé». Ci-dessous l’intégralité du message de nouvel du SPPG