Les dictatures utilisent souvent des événements impressionnants et des fêtes pour cacher leur vraie nature. En Guinée, l’organisation d’un tournoi de football appelé « Trophée Mamadi Doumbouya » en est un exemple. Derrière ce tournoi, on voit une tentative de manipuler la population, en flattant le pouvoir en place et en détournant l’attention des vrais problèmes du pays.
Le football, un sport très aimé, est souvent utilisé par les régimes autoritaires pour se donner une meilleure image. En Guinée, ce tournoi cherche à rendre la dictature de Mamadi Doumbouya plus acceptable en jouant sur l’amour du peuple pour le football. Le régime se sert de ce sport pour distraire les gens des abus de pouvoir. Comme d’autres dictateurs avant lui, Doumbouya utilise la stratégie classique : offrir du divertissement pour endormir la conscience du peuple.
Ce tournoi ne célèbre ni le sport ni l’unité nationale, comme il le prétend. Il est surtout organisé pour glorifier Mamadi Doumbouya et renforcer son image. Les dictatures utilisent souvent des spectacles pour cacher leur caractère répressif. Ici, le football devient un outil de propagande, une manière de justifier un régime brutal et hypocrite.
Derrière les cris de joie des supporters dans les stades, la réalité est bien plus sombre : les libertés sont absentes, les voix critiques sont réprimées violemment, et la justice ainsi que les droits humains sont ignorés. Quel est l’intérêt d’organiser des tournois de football alors que la Guinée traverse de graves crises économiques et sociales, causées par une mauvaise gouvernance ?
Ce Trophée Mamadi Doumbouya n’est qu’une distraction. Il sert à détourner l’attention des vrais problèmes du pays : la pauvreté croissante, le manque d’infrastructures, et l’instabilité politique. Au lieu de résoudre ces problèmes, le régime préfère gaspiller des ressources dans un tournoi sans importance. Le pouvoir manipule les émotions de la population, pendant que la situation du peuple guinéen continue de se dégrader sous la dictature.
Le tournoi prétend aussi renforcer l’unité nationale, une idée souvent utilisée par les dictatures pour garder le contrôle. Mais en réalité, le régime de Doumbouya accentue les divisions ethniques, sociales et politiques. Malgré son discours sur l’unité, Doumbouya reste à la tête d’une junte militaire qui préfère réprimer ses opposants et affaiblir les institutions démocratiques plutôt que d’instaurer un véritable dialogue national.
L’unité nationale ne se construit pas avec des matchs de football, mais avec la justice, l’inclusion et le respect des droits de tous. En Guinée, la justice est inégale, l’inclusion est un mot vide de sens, et les droits humains sont sacrifiés pour maintenir la stabilité du régime. Ce tournoi n’est qu’une façade pour masquer la profonde fracture entre le pouvoir et la réalité que vivent les Guinéens.
Le Trophée Mamadi Doumbouya n’est qu’une propagande grossière, comme le font souvent les régimes autoritaires. Ce n’est qu’une tentative de distraire le peuple et de masquer les dérives du régime.
Mais les Guinéens ne sont pas dupes. Ils savent que derrière ces manœuvres, le pouvoir continue de leur retirer leurs libertés, en se servant de leurs passions pour rester en place. Le football mérite mieux que d’être utilisé comme outil de propagande, et le peuple guinéen mérite mieux que d’être traité comme un simple pion dans ce jeu de pouvoir.
AbdoulKARIMDeLondresDiallo
