Le verdict dans le dossier du secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée est tombé ce mercredi 28 février à la cour d’appel de Conakry. Dans son arrêt, la cour a réformé la décision rendue par le tribunal correctionnel de Dixinn. Elle reconnaît Pendessa coupable du délit de provocation directe à un attroupement non armé ni suivi d’effet. Pour la répression, la cour condamne le secrétaire du syndicat à trois mois d’emprisonnement dont 1 mois 6 jours fermes.
Au sortir de la salle, Me Salifou Béavogui, l’un des avocats de Sékou Jamal Pendessa a exprimé son sentiment face à cet arrêt.
« C’est un sentiment mitigé. Nous avons relevé appel contre la décision de première instance. Le parquet aussi a relevé appel, ce qui signifie que c’est une mauvaise décision. La cour nous a suivis, la décision a été réformée. Notre client avait été condamné en première instance pour six infractions. A la Cour d’appel, la cour n’a retenu qu’une seule infraction: « La provocation directe à une attroupement non armé n’ayant produit aucun effet. Même cette infraction là n’existe pas. Cette décision, c’est une façon de soigner un peu l’image de la justice. C’est-à-dire, le laisser partir, ça aurait été baissé la garde, sinon en réalité, il n’y aucune infraction. La seconde victoire, c’est qu’il a été condamné au temps mis, comme pour se tirer d’affaire. Donc, condamné à 3 mois dont 1 mois et quelques dizaines de jours, c’est pourquoi il est remis en liberté», a-t-il expliqué.
La Défense n’exclût pas le pouvoir contre l’arrêt de la cour: « Mais, nous allons exercer le pourvoi de cassation. Donc, à la sortie de cette audience, nous allons exercer le pourvoi en cassation, pour que la Cour Suprême annule cette décision. Parce que c’est un innocent qui a été condamné», a indiqué Me Béa.
Mansaré Naby Moussa