Ils sont nombreux des jeunes qui pratiquent le métier de taxi-moto un peu partout en Guinée. C’est le cas à Labé. Si certains d’entre eux s’adonnent à ce travail pour avoir de quoi subvenir à leurs besoins, d’autres par contre s’en servent pour arnaquer les citoyens.
Dans la cité Karamoko Alpha Mo Labé, les conducteurs de taxis-motos sont souvent cités dans les attaques à mains armées, viols et cambriolages. Pour preuve, le 05 janvier 2023, un d’eux a été pris en train de tenter de violer une nourrisson sur la route de l’hôpital régional. Le 10 avril dernier, soit trois mois plus tard, des habitants du secteur Djoulou Koulounabé, dans le quartier Pounthioun, ont passé à tabac un autre pour un vol présumé de téléphone. Mais à la différence du premier, celui-ci a succombé à ses blessures dans les heures qui ont suivi son admission d’urgence à l’hôpital régional de Labé.
Le 17 octobre 2022, le préfet de Labé, le colonel Etienne Tounkara, avait interpellé le syndicat des conducteurs de taxi-motos en ces termes : « L’affaire de taxi-moto, faudra qu’il y ait une réglementation. N’importe qui ne peut pas se lever comme ça pour prendre une moto et porter un gilet et dire qu’il est conducteur de moto-taxi ».
Avec l’afflux de conducteurs de taxis-motos dans des actes de vol, un assainissement du secteur s’avère nécessaire. Reste maintenant à savoir si les syndicats et les autorités de la région de Labé vont y faire face. Comme le dit ce proverbe : « L’avenir nous édifiera davantage ».
Boubacar Garki Diallo, journaliste à Familia FM Labé et correspondant régional du site d’informations Kalenews.Org