Dans le souci d’éclairer la lanterne de la clientèle sur les nouvelles orientations de la société des eaux de Guinée, le directeur général de la SEG, a animé une conférence de presse ce vendredi 07 octobre à Conakry, sous le thème « l’eau potable pour tous. Mais à quel prix ». Au cours de cette rencontre avec des hommes de médias, Aboubacar Camara s’est largement prononcé sur les efforts que fournit son département en terme de lutte contre les branchements clandestins, mais aussi pour la normalisation du réseau.
Selon lui, après deux mois d’activité, plus de 2 mille à 2 mille cent cas de fraude ont été constatés, dont 60% sont normalisés:
« La desserte en eau potable il y’a beaucoup d’efforts qui sont en train d’être founis par le gouvernement actuel , mais si on ne parvient pas à communiquer, on échange pas pour vous expliquer la nouvelle politique où nous voulons partir et quels sont les efforts de part et d’autre que chacun doit fournir pour qu’ensemble la question de l’eau soit définitivement résolue en Guinée, on ne peut pas s’entendre. Au niveau des branchements clandestins comme vous le constatez sur le terrain, la SEG a mis des équipes de contrôleur qui passent de ménage en ménage pour assainir le fichier client. Et à date, après de mois d’activité il y a au moins plus de 2 mille à 2 mille cinq cent cas de fraude qui ont été constatés sur le terrain, dont 60% ont été normalisés. Parce que quand on trouve des cas de fraude tout ce que l’intéressé a eu à faire pendant ces nombreuses années où il n’était pas surveillé, la SEG se donne le droit d’effacer cela », a fait savoir Aboubacar Camara.
Au niveau de la normalisation du réseau, le DG de la SEG: « tout ce qui est fuite, on sait qu’il y a beaucoup de quartiers qui n’ont pas d’eau, mais cela est dû parfois au fait que les besoins dépassent largement l’offre, mais le peu qui est produit, une partie s’éparpille dans la nature à travers des fuites. Et en normalisant le réseau, ça permet à ceux qui sont en amont en hauteur d’avoir beaucoup plus de pression et l’eau va arriver dans ces quartiers et cela se fait ressentir dans beaucoup de quartiers où il n’avait pas d’eau, mais à cause de la pression ils ont de l’eau. Et nous continuerons cette campagne jusqu’en fin d’année pour normaliser l’ensemble du réseau afin que les 150 mille mètres cube d’eau produites par jour soient aussi totalement distribués ».
Présent à cette rencontre, le président de l’association guinéenne des consommateurs de Guinée, a sollicité l’appui des nouvelles autorités auprès de la SEG « tous les problèmes ont été évoqués, mais surtout que la SEG a besoin d’un grand plaidoyer auprès des autorités pour qu’elle soit accompagnée», lance Ousmane Keita.
Aux dires du directeur général, la SEG conduit 150.000 mètres d’eau par jour et les besoins de la population sont à peu près 400.000. Un écart qu’il compte pallier dans sa politique d’approvisionnement en eau potable.



Lancinet Camara