Avant les élèves de l’intérieur étaient des vrais exemples à suivre. Ils étaient très bien éduqués, assidus, courtois, cultivés, sages et assez rattachés aux études, qui étaient le but précis du déplacement de l’intérieur vers la capitale. Il suffisait d’échanger quelques minutes avec eux dans leurs langues nationales et de suivre leurs traces pour les admirer très naturellement. Protégés contre les pièges de la mondialisation, ils étaient dotés des valeurs ancestrales authentiques et en usaient pas mal celles-ci.
On ne les voyait jamais dans les cours, si ce n’était pas la pause et après ils rentraient soit pour étudier ou joindre paisiblement la maison. Très sérieux, il était rare, pour ne dire impossible de les voir dans les futilités.
Après les premiers examens, faute d’écoles sollicitées, ils quittaient les parents pour joindre la capitale afin de poursuivre leurs études.
– Une fois dans la capitale, la plus grande différence et qui d’ailleurs, était un fossé entre les élèves de l’intérieur et ceux de la capitale, restait simplement le verbe. C’est-à-dire la bonne communication dans la langue française. Ils avaient ces difficultés qui s’affichaient même lors des exposés. Les élèves de la capitale ne les dépassaient que dans la communication. Car eux, ils ne tenaient qu’à la beauté et l’utilisation des gros mots. Ils étaient fans de la rhétorique, de l’éloquence et poufff ils les bouffaient sincèrement sur ce terrain. Cela jusqu’au jour des premières évaluations écrites dans les salles de classe. Là, le respect naissait avec justesse.
– Surtout le jour de la remise des feuilles de notes, plus tu écoutais les notes, plus tu te demandais si vraiment c’était les mêmes têtes que ces citadins gromologues utilisaient pour les évaluations. Car les plus hautes notes étaient toujours dans les paniers des pauvres jeunes venus à l’intérieur du Pays. À cette époque, être jeune de l’intérieur était un honneur, car synonyme d’une grande intelligence, bien vraie que visible sur le papier que sur les lèvres. Et au fil du temps, beaucoup finissaient par se rattraper et devenir majors de promotion. Parce qu’ils savaient pourquoi ils avaient laissé les pauvres parents dans les villages respectifs. Loin de dénigrer les bons élèves citadins, lesquels savent de quoi je parle.
– MAIS AUJOURD’HUI
– Tout change ! La tendance devient de plus en plus inquiétante et prouve le danger auquel courent nos frères et sœurs, censés prendre la relève. Ça doit sincèrement inquiéter même les décideurs locaux. Parce qu’en vérité, ils nous font la honte. Ni dans le langage, ni sur papier et non plus dans les comportements désormais. Il ya une estime d’abandon total et les parents démissionnaires semblent se trouver dos au mur. Ils n’ont plus la force de les maîtriser, et les peu qui en ont, ne savent plus la signification et les prérogatives de l’école. Certains parents pensent même, que l’école est la poubelle des mauvais produits de chaque famille. Visiblement, les enfants sont abandonnés à eux-mêmes. Ils prennent toute sorte de médicaments y compris les excitants, ils ont toutes les habitudes, ils vivent tous les caractères, même les plus déshonorants, et ils n’étudient qu’à leur goût. Tu essaies de les aider, tu te rends compte de leur carence, sur tous les plans. Facilement ils te manquent du respect et te mettent en garde, au risque de te faire du mal. Pis, dans les cours des établissements scolaires, ils sont devenus les fans des coins sombres, parfois appelés Colombie ou Kassa. Ils se partagent ces sales places qui étaient réservées généralement aux citadins et fils des riches (pas tous). La morale qui leur permettait de craindre et de penser aux pauvres parents où qu’ils soient n’est plus fonctionnelle, car c’est au près d’eux que tout a d’ailleurs commencé. À ce stade, pendant qu’ils courent à la dérive, ils pensent qu’ils ont maintenant les yeux ouverts, et cela les rend avares et inarrêtables.
– ON FINIT PAR CONCLURE QUE
– Tout n’est pas reprochable à l’école, bien vrai qu’elle ait sa grande part, à travers son ministère, ses directions, et chacun de ses organes jusqu’au denier cadre du système devenu obsolète, mais, la problématique devient une lame à double tranchant. Il ya des parents démissionnaires qui se lassent, des élèves perdus qui ne savent plus le point de départ, et un système qui n’aide personne. Si la famille étant la cellule de base de toute société ne produit pas un bon fruit, c’est impossible que la société devient productive comme estime le processus de développement durable. Car, avec une telle tendance renversée, au lieu que les ressources humaines traitent la société et tentent de mettre ne valeur les autres ressources, c’est la société elle-même qui se perdra dans l’estime de mettre en valeur les ressources humaines d’abord.
– Donc, il faut changer la tendance et faire revenir la pendule à l’heure. Le système doit être changé pour la bonne instruction des enfants, et les parents.
Mohamed Sanoh
Avant les élèves de l’intérieur étaient des vrais exemples à suivre, mais aujourd’hui tout change (Mohamed Sanoh)
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