Victimes d’attaques récurrentes à main armée et de vols dans l’exercice de leur métier, les boulangers de Guinée par la voix du président de l’Union nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée, Alpha Oumar Sacko, menacent de déclencher une grève pour exiger aux autorités d’assurer leur sécurité.
« Ces temps nos vies sont menacées par l’insécurité dont nous sommes victimes depuis quelques temps. Nous avons fait assez de choses pour attirer l’attention des autorités main en vain. J’ai été moi-même au haut commandement de la gendarmerie pour attirer leur attention sur cette situation. Aujourd’hui, les boulangers sont tués et attaqués par des hommes en tenue militaire. Pas plus qu’hier, un boulanger a été tué à ENTA dans la commune de Matoto. Les bandits sont venus jusque dans la boulangerie pour tirer à bout portant sur le boulanger. Après l’attaque d’ENTA, il y a une autre boulangerie qui a été attaquée à Yattaya à deux reprises. Une autre a aussi été attaquée à Koloma où les assaillants ont emporté deux motos et une forte somme d’argent. Mais ce qui est grave, une semaine après, ils sont revenus dans la même boulangerie. Et ce sont des gens habillés en tenue militaire qui se livrent à ces attaques. Si les autorités n’agissent pas face à cette situation, nous serions dans l’obligation d’arrêter le travail. C’est nos vies qui sont en danger», prévient-t-il.
Interrogé sur l’augmentation du prix du pain par endroit à Conakry malgré l’accord signé entre l’Etat guinéen et le syndicat des boulangers pour la diminution du prix de la baguette du pain, Alpha Oumar Sacko, répond en ces termes :
« Actuellement ce sont les vendeuses de pain de Koloma qui vendent le pain à un prix non conventionnel. Mais suite à une mission de notre syndicat sur la place, elles ont pris l’engagement de respecter l’esprit de l’accord signé avec le gouvernement. Il est clair que toute personne qu’on prendra en train de vendre le pain à 5.000 ira en prison. Parce que le gouvernement et nous sommes convenus de vendre le pain à 4500 ».
Le président de l’Union nationale des boulangers de Guinée interpelle le gouvernement guinéen de prendre d’autres dispositions pour éviter une nouvelle augmentation du prix du pain.
« Si le gouvernement ne prend pas de dispositions, on va acheter le pain à 6000 voire 7000. Je sais de quoi je parle. Avec cette guerre entre l’Ukraine et la Russie actuelle, le prix de la farine ne cesse de grimper sur le marché », conclut-il.
Mohamed Barry
