Sommé de libérer sa résidence privée d’ici le 28 de ce mois de février, le président de l’UFR sidya Touré a donné des explications sur l’acquisition de son domaine sous le régime de feu général Lansana Conté. Selon lui, ce domaine est loin d’être un patrimoine bâti public, mais plutôt un terrain nu de l’État.
«Quand on me parle de patrimoine bâti, moi je n’ai jamais eu à faire au patrimoine bâti de quelque manière que ce soit. Je suis arrivé ici comme premier ministre en 96 et pour me loger on m’a donné une des villas, la villa 20 de la cité. Et j’ai dit au président il faut que je me trouve un endroit où aller et c’est ainsi que j’ai rénové la maison où habite actuellement la première dame, j’ai rénové j’ai fait même venir les gazons de côte d’Ivoire par avion. Et j’ai demandé au président Conté que de-là où je viens en général les hauts fonctionnaires n’habitent pas dans les maisons de l’État, ils construisent leur propre maison et que moi j’aimerais bien trouver un terrain pour construire ma maison» a-t-il expliqué avant de préciser que ce terrain a été acquis pour une somme de 30 milles dollars.
«On a fait le tour et le ministre de l’habitat à l’époque Alpha Ousmane Diallo a on a des terrains du domaine privé de l’État(…), on a fait le tour de Conakry et j’ai choisi là où je suis là. Le président de la république le général Lansana Conté qui était président depuis 12 ans a dit selon les lois je peux prendre un décret pour vous attribuer le terrain. J’ai lui ai dit non, je voudrais qu’on fixe un prix pourque j’achète le terrain, il dit non la loi me permet d’en faire don c’est 250.000 que vous devez payer, j’ai dit non on fixe un prix. C’est ainsi que en décembre 96 j’ai payé plus de 30 milles dollars pour un terrain», a fait savoir Sidya Touré.
«Mais en surprise je reçois un papier du patrimoine bâti public, moi je ne suis pas dans un patrimoine bâti public, moi j’ai acquis un terrain nu de l’État. Si encore on me disait, allez voir le ministère de la construction pour mettre en cause l’achat du terrain je comprendrais, mais le patrimoine bâti je n’ai rien à avoir avec ça, sans compter d’ailleurs qu’on m’a situé à Dixinn port, on m’a donné des numéros qui ne correspondent à rien du tout, donc voilà la réalité», a-t-il déploré.
Aux dires de Sidya Touré, si le CNRD reste droit de ses bottes, il saisira la justice pour être rétabli dans ses droits.
Mansaré Naby Moussa 628-030-370
