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Me Sidiki Bérété au président de la CRIEF : «s’il ne fait pas le jeu, il peut sauter par décret…»

L’avocat de l’ancien premier ministre Ibrahima Kassory, anciens ministres de la défense Mohamed Diané, de l’environnement Oyé Guilavogui, s’insurge contre la décision du président de la CRIEF notifiant que le référé ne peut être engagé en matière de flagrance. Dans ses répliques, Me Sidiki Bérété laisse entendre que le président de la CRIEF a pris cette décision  sous l’intimidation de l’exécutif.

Selon cet avocat, après le remplacement de deux magistrats par décrets à la chambre de contrôle de l’instruction près la CRIEF, Noel Kolomou, puisqu’il s’agit de lui, se trouve contraint de se prêter au jeu du sale boulot.

« Si le juge ne connaît pas son rôle ça devient une faute professionnelle. Ce n’est pas moi c’est le code de procédure pénale en son article préliminaire qui donne le pouvoir à chaque président de juridiction en Guinée le pouvoir de liberté. Tout individu privé de sa liberté peut provoquer un référé pour avoir sa liberté. Quelle que soit la procédure. Mais il (président de la CRIEF ndlr) n’a pas le choix. Il n’a pas assumé. Sinon c’est un grand magistrat, mais il n’a pas le choix », déplore-t-il avant de poursuivre :

« Tant que le principe d’inamovibilité, protéger les magistrats par rapport à leur plan de carrière n’est pas de droit, le principe de l’indépendance des magistrats n’est qu’une simple philosophie. Imaginez les deux magistrats (le président de la chambre d’instruction et le président de la chambre de contrôle) qui étaient au pool des juges d’instructions à la CRIEF, compte tenu de leur sérénité, ils les enlevés parce qu’ils ne font pas leur jeu. Cela a intimidé le président de la juridiction de la CRIEF. S’il ne fait pas le jeu, il peut aussi sauter par décret », fustige l’avocat de Kassory.

Me Sidiki Bérété insiste que la procédure concernant leurs clients ne répond aux conditions de la procédure de flagrance.

« Nous lançons le défi à quiconque de démontrer que cette procédure peut être en flagrant délit. Le procureur a opté pour la flagrance uniquement pour pouvoir les placer en détention. C’est l’instrument du sale boulot. Ils ont manipulé la loi pour simplement placer nos clients sous mandat de dépôt », rétorque l’avocat de Kassory et Cie.

Lancinet Camara

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