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Musique : Habib Fatako annonce une double dédicace de son album « YANGAYLAN »

L’artiste de la musique pastorale guinéenne Habib Fatako a annoncé, ce vendredi 17 octobre, la tenue d’une double dédicace pour son nouvel album intitulé « YANGAYLAN ». L’information a été donnée à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Conakry, au cours de laquelle le chanteur a dévoilé les grandes lignes de ces deux événements musicaux prévus respectivement les 24 et 25 décembre 2025, dans un réceptif hôtelier  et au stade Petit Sory de Nongo.

S’exprimant sur le contenu de son œuvre, l’artiste a indiqué « C’est un morceau d’amour qui parle de l’amour. C’est-à-dire, si tu aimes une personne, il faut essayer de faire des efforts pour la personne ». 

De son côté, Ousmane Conté (OC), PDG de Guinée couverte, structure organisatrice de l’événement a justifié le choix des dates en ces termes  « On a choisi ce moment parce que le mois de décembre, notamment les 24 et 25, correspond à la fête de Noël. C’est une fête célébrée partout dans le monde, et nous voulons profiter de ces jours fériés pour permettre à l’artiste de donner le meilleur de lui-même », a-t-il précisé. 

Poursuivant, le patron de Guinée Découverte explique le plan du le projet. « Le concert VIP se tiendra à l’hôtel Noom. Ce sera un dîner-gala inédit, du jamais vu pour la musique pastorale, qui n’a pas l’habitude de se produire dans les grands hôtels. Nous avons voulu marquer le coup pour cette dédicace spéciale »

Pour permettre au public d’y participer, un concert grand public est également prévu le 25 décembre au stade Petit Sory de Nongo, à partir de 14 heures.

« Tout le monde n’a pas les moyens de s’offrir un ticket VIP. C’est pourquoi nous avons pensé à une deuxième date accessible à tous », a mentionné Ousmane OC.

Côté logistique, des dispositifs sécuritaires sont déjà prévus, notamment pour le concert du 25 décembre. « En termes de sécurité, nous avons adressé des courriers aux autorités compétentes. La gendarmerie, la Croix-Rouge et les services concernés sont informés. Nous mettons tout en œuvre pour éviter les erreurs du passé », a rassuré Ousmane Conté. 

À signaler que la vente officielle des tickets débutera le 1er novembre 2025, pour permettre aux fans de réserver leurs places à temps.

Mansaré Soumah Naby Moussa

Labé : Alghassimou Diallo, PDG d’une pâtisserie condamné à 5 ans de prison pour viol

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Le Tribunal de première instance (TPI) de Labé a rendu son verdict ce vendredi 17 octobre 2025 dans l’affaire opposant le ministère public à Alghassimou Diallo, directeur général d’une pâtisserie située à Konkola, dans la commune urbaine de Labé.

L’homme d’affaires était poursuivi pour deux cas de viol, dont l’un ayant entraîné une grossesse. Au terme des débats, le tribunal l’a reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il a été condamné à cinq ans de réclusion criminelle et à une amende de 35 millions de francs guinéens.

Dans la lecture de sa décision, le président du tribunal, Boubacar 3 Barry, a déclaré « Le tribunal, statuant publiquement et contradictoirement en matière criminelle, déclare Alghassimou Diallo coupable des crimes de séquestration et de viol. En conséquence, il le condamne à cinq ans de détention criminelle. » 

Sur le plan civil, le tribunal a reconnu la constitution des parties civiles :

• Aïssatou Dalanda Baldé,

• Aïssatou Lamarana Mobhi Diallo,

• et Boubacar Mobhi Diallo.

Le condamné devra verser :

• 20 millions GNF à Madame Aïssatou Dalanda Baldé,

• 15 millions GNF à Madame Aïssatou Lamarana Mobhi Diallo et à Monsieur Boubacar Mobhi Diallo.

Les frais de justice sont également mis à la charge d’Alghassimou Diallo.

Cette décision marque la fin des audiences criminelles de la session tenue au TPI de Labé. Au total, 23 dossiers figuraient au rôle, parmi lesquels plusieurs affaires de meurtres et de violences sexuelles, qui représentent la majorité des cas examinés durant cette session qui s’est déroulé pendant deux semaines. 

Boubacar Garki Diallo correspondant régional de Kalenews.org à Labé

N’Zérékoré : sa nomination, l’UFDG, retour à l’ordre constitutionnel…Mamadou Malhado Diaouné à cœur ouvert

Nommé récemment, à titre exceptionnel, au Bureau exécutif de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Mamadou Malhado Diaouné, jusque-là secrétaire régional chargé des affaires électorales à N’Zérékoré, s’est exprimé ce jeudi sur plusieurs questions. 

Rencontré à son domicile par notre reporter, Maladho Diaouné s’est montré déterminé à intensifier le combat politique en vue de la prochaine élection présidentielle.

« Pour moi, c’est un engagement ferme. Après la nomination de Yaya Touré et de moi-même, je me mets à la disposition du parti pour le combat, afin de permettre au président Cellou Dalein Diallo d’accéder à la magistrature suprême de notre pays. Nous irons jusqu’à la victoire finale » a-t-il déclaré. 

Mamadou Malhado Diaouné a tenu à remercier l’ensemble des cadres du parti ayant contribué à sa nomination, tout en soulignant l’importance du travail collectif au sein de l’UFDG pour porter leur candidat à la tête de l’État. « Je m’engage à travailler aux côtés de tous les responsables de l’UFDG pour offrir à la Guinée un président démocratiquement élu ». 

Concernant la situation politique actuelle, ce responsable de l’UFDG estime que la transition ne doit pas s’éterniser. Il a appelé les militants et sympathisants du parti à rester mobilisés pour l’instauration d’un pouvoir civil.

« La transition finira tôt ou tard. Nous devons nous battre pour que notre candidat devienne le Président de la République et qu’il applique le programme de société que nous soutenons depuis des années. Le président Cellou incarne aujourd’hui un leadership reconnu et rassembleur ». 

Sur la récente sortie du Général Sekouba Konaté, Mamadou Malhado Diaouné parle d’une sortie ratée. 

« Ce n’est pas Cellou Dalein qui a été visé, mais bien le peuple de Guinée qui a été humilié à l’étranger. Je pense que c’était une sortie ratée. Quand je me rappelle que Sékouba a dirigé ce pays, je trouve cela grave. Ses propos sont incohérents et dangereux pour la cohésion sociale »

Ce discours ferme et engagé du nouveau membre du Bureau exécutif intervient dans un contexte politique marqué par une forte attente du retour à l’ordre constitutionnel. L’UFDG, pour sa part, intensifie sa mobilisation sur le terrain, à l’approche des échéances électorales.

De. N’Zérékoré Gilbert Yoma Neyo Tinguiano Kalenews. org

L’inauguration par Madame la Ministre du Commerce du premier China Mall à Kipé : un symbole fort de la modernisation du commerce guinéen

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Le tout premier China Mall de Conakry a été inauguré dans le quartier de Kipé. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par Madame la Ministre du Commerce, marquant une nouvelle étape dans le développement des échanges économiques entre la Guinée et la Chine.

Ce centre commercial moderne symbolise la vitalité du partenariat entre les deux nations et ouvre de nouvelles perspectives pour le commerce local.
Devant le public venus pour la circonstance , la Ministre a salué « un projet emblématique qui traduit la nouvelle dynamique du commerce guinéen ». Elle a également insisté sur le fait que China Mall représente « une opportunité pour les consommateurs, les entrepreneurs et l’économie nationale dans son ensemble ».

Ce projet s’inscrit dans la vision des autorités du pays qui placent la transformation économique et la modernisation du commerce au cœur du programme Simandou 2040.

Madame la Ministre a tenu à rassurer les opérateurs nationaux que: « L’État veillera à ce que la concurrence reste loyale, transparente et équitable pour tous ».
Avec ce nouvel espace commercial, Conakry entre dans une nouvelle ère : celle d’un commerce diversifié, ouvert sur le monde et créateur d’emplois. Le China Mall de Kipé devient ainsi un symbole concret d’une Guinée confiante, moderne et tournée vers l’avenir.

Ce ne sont pas les Toyota Verso qui tuent, au contraire ce sont les multiples infractions sur nos routes qui endeuillent nos populations (Par Balla Moussa Konaté)

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De plus en plus d’accidents de la route nous envahissent, notamment sur Conakry – Mamou qui est l’axe routier le plus fréquenté à l’intérieur de la Guinée. Le rythme et le bilan de cette insécurité routière sont tels que ces derniers temps, par impuissance, plusieurs voix se sont éperdument levées contre la marque Toyata verso à cause de son implication dans de nombreux cas d’accidents graves survenus. Ces voix parviennent jusqu’à affirmer que les voitures Toyota verso ne sont pas adaptées à nos routes.

Comment soutenir cela ?

Impossible, car en sécurité routière aucun argument rationnel ne peut étayer cette affirmation.

Loin de moi un parti pris pour ces véhicules, il faut reconnaître cependant que certaines de leurs qualités techniques comme leur puissance du moteur, leur capacité d’aller plus vite, le nombre de places de passagers qu’ils possèdent et la beauté de leur design attirent particulièrement de nombreux transporteurs qui font d’eux des taxis sur des moyens et longs trajets à l’intérieur de notre pays.

Cette marque de voiture est tout simplement << victime >> de ses qualités originelles de service qui sont mal utilisées par certains conducteurs. En réalité, ce sont ces conducteurs qui sont les seuls coupables de l’implication de ces engins dans les accidents graves sur nos routes.

Explications !

En effet, pour le cas spécifique des voitures Toyota verso dans notre pays:

  • Leur potentialité de rapidité dans la circulation pousse certains conducteurs à les mettre de plus en plus en position d’excès de vitesse, dont les issues sont souvent périlleuses;
  • C’est surtout dans les dépassements que ce type de véhicule fait des ravages à cause de la confiance aveugle que certains de leurs conducteurs placent en eux, sans calculs préalables, en ne comptant uniquement que sur leur capacité au << galop >>;
  • Pire, des conducteurs indélicats les engagent souvent dans les dépassements en troisième position, dont les bilans plusieurs fois tristes ont attribué péjorativement à ces voitures le nom de <>;
  • D’autres font tellement confiance en la puissance de leur moteur qu’ils les mettent couramment dans diverses épreuves à hauts risques d’accidents;
  • Helas, les nombreuses prouesses techniques qui les caractérisent attirent également plusieurs types de mauvais conducteurs qui les pratiquent sur nos différentes routes;
  • Comme situation aggravante, en mode taxi ou en personnel, des portes bagages les sont placés sans respect souvent des normes des normes en la matière. Idem pour le nombre de passagers qui est généralement augmenté de 50% de la prescription technique du constructeur de ces voitures.

Avant et avec l’arrivée de cette marque de voiture dans la circulation routière en Guinée, les mulples causes et variées de nos accidents mortels de la circulation se réalisent malgré les efforts considérables de l’État.

L’hypothèse de solution qui consiste pour certains de calmer ces accidents par le rétrait des voitures Toyota verso dans la circulation ne me semble d’aucun effet positif. D’ailleurs, ce serait tout simplement un mauvais signal aux autres conducteurs de véhicules, y compris de Toyota verso qui ont toujours su éviter les accidents de la route par le respect régulier des règles de la sécurité routière dans notre pays.

Les bêtes noires à combatre sur nos routes sont les nombreuses infractions qui continues d’y être pratiquées.

Le nœud gordien de notre lutte contre les accidents de la route demeure irreversiblement à faire de la sécurité routière un véritable tremplin afin que nos routes soient constamment un havre de paix pour tous..

Ensemble, engageons nous pour cette atteinte.

Balla MoussaKonaté, expertensécuritéroutière.

Labé : un père de famille accusé d’inceste suivi de grossesse reconnu non coupable

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C’est un dossier qui a fait grand bruit dans la commune urbaine de Labé. Un père de famille du nom de Mamadou Oury Diallo avait été accusé d’être l’auteur de la grossesse de sa propre fille. 

Les faits remontent au mois de mars 2025. Une jeune fille du nom de Aïssatou Diallo avait accusé son père d’être l’auteur de sa grossesse. Après l’enquête préliminaire, le père de famille avait nié les faits. Quelques jours après avoir été entendu par un juge d’instruction, Mamadou Oury Diallo avait été déféré à la maison centrale.

Interrogée à la barre, lors de la reprise des audiences criminelles, Aïssatou Diallo avait dans un premier temps maintenu sa déclaration, précisant que son père était l’auteur de la grossesse. De son côté, le père de famille a nié les faits tout en demandant qu’un test ADN soit effectué.

Le procès avait été renvoyé en attendant les résultats du test ADN. Deux jours plus tard, Aïssatou Diallo est revenue au tribunal pour changer sa version, affirmant que ce n’était pas son père mais plutôt un jeune surnommé BIR. « Après avoir réfléchi, j’ai décidé de dire la vérité. Ce n’est pas mon père qui est l’auteur de ma grossesse. Je l’ai accusé parce que ma marâtre m’avait dit de le faire. Je reconnais avoir accusé mon père à tort. Il n’est pas responsable. Je lui demande pardon » déclare t’elle. 

Un pardon accepté par son père, Mamadou Oury Diallo. Pour lui tout cela est la volonté de Dieu. « Ma propre fille m’a accusé de viol suivi de grossesse. Si aujourd’hui elle revient pour dire qu’elle m’avait faussement accusé, je ne peux que remettre cela à la volonté de Dieu. Heureusement, elle est revenue de bonne foi pour démentir ces accusations. J’accepte son pardon. »

Dans sa décision, le tribunal a reconnu Mamadou Oury Diallo non coupable du crime de viol suivi de grossesse qui lui était reproché et l’a renvoyé des fins de la poursuite pour crime non établi contre lui. Le président du tribunal a ordonné sa libération immédiate. 

Boubacar Garki Diallo Correspondant régional de Kalenews.org à Labé

Cellou Dalein dément les propos de Sékouba Konaté: «Tout ce qu’il a dit, c’est des contre-vérités »

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Dans un entretien accordé à nos  confrères de Guinée7.com, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG a démenti les propos du Général Sékouba Konaté, qui l’accuse d’avoir trempé dans la vente d’Air Guinée et d’avoir échappé à la prison grâce à lui. Dans sa réaction, Cellou Dalein, démonte les propos et apporte sa part de vérité. 

«Tout ce qu’il a dit, c’est des contre-vérités. Je n’ai jamais signé un document. Je n’ai jamais reconnu quoi que ce soit. Dans l’affaire Air Guinée, je n’ai jamais été interrogé. Ni Ousmane Kaba, ni aucun inspecteur chargé de l’audit ne m’a convoqué», a-t-il expliqué. 

Poursuivant l’ancien premier ministre annonce qu’il n’a jamais été accusé à l’époque. Selon Cellou Dalein Diallo, les accusations ont commencé après la prise du pouvoir par le CNRD. «Je ne peux pas signer un dossier sur lequel je n’ai jamais été entendu. À l’époque, je n’ai été accusé de rien. Les accusations sont venues bien plus tard, sous le CNRD» a t’il confié à nos confrères et d’ajouter «Jamais ! Matos ne m’a jamais interrogé, jamais convoqué. Je n’ai rien reconnu parce que je n’ai rien à reconnaître. Je n’ai jamais été interpellé, ni au temps d’Alpha Condé, ni de Dadis, ni de Sékouba. C’est seulement avec l’arrivée du CNRD qu’on a commencé à parler de “blanchiment”, “détournement” ou “corruption des fonctionnaires”. Avant cela, je n’ai jamais eu le moindre problème judiciaire». 

Naby Mansaré 

TPI de Labé : Baldé Nova condamné à 5 ans de prison pour viol sur une fillette de 9 ans

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Le tribunal de première instance de Labé a rendu son verdict dans une affaire de viol sur mineure impliquant Mamadou Siradiou Diallo, plus connu sous le surnom de Baldé Nova. Après de trois jours d’audience marqués par des débats particulièrement tendus entre les parties, l’accusé a été reconnu coupable de viol sur une fillette âgée de 9 ans. 

Au terme du procès, le juge des enfants, Moussa Camara, a déclaré le prévenu coupable du crime de viol et l’a condamné à cinq ans de réclusion criminelle. En plus de la peine de prison, Baldé Nova devra s’acquitter d’une amende de 10 000 000 GNF.

« Le tribunal, statuant publiquement, contradictoirement, en matière criminelle et en premier ressort, déclare M. Mamadou Siradiou Diallo alias Baldé Nova coupable du crime de viol. Pour la répression, il le condamne à cinq (5) ans d’emprisonnement », a précisé le juge lors du prononcé du jugement.

Sur le plan civil, le tribunal a reçu la constitution de partie civile de Mme Mariama Diouldé Touré, conformément aux dispositions légales. Mamadou Siradiou Diallo est également condamné à verser 10 000 000 GNF à titre de dommages et intérêts à la victime. Les frais de justice seront entièrement à sa charge.

A rappelé que les faits remontent au 21 septembre 2024 dans le secteur Gadha Pounthioun, quartier Pounthioun dans la commune urbaine de Labé 

Boubacar Garki Diallo Correspondant régional de Kalenews.org à Labé

Tournoi UFOA zone A U17 : la Guinée échoue en demi-finale contre le Mali 

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La Guinée ne jouera pas la finale du tournoi UFOA A des moins de 17 ans. Ce mercredi, le syli cadet a été éliminé en demi-finale par le Mali en s’inclinant 1-2. 

Dans ce match, c’est pourtant les jeunes guinéens qui ouvrent rapidement le score grâce à Seydouba Sylla dès la 4e minute (1-0). Le Syli va tenir jusque dans les dernières minutes de la première période. Tout d’abord, Alpha Sylla est expulsé et les maliens profitent dans la foulée pour revenir au score juste avant la pause par Mohamed Sagodogo (1-1). Au retour des vestiaires, les deux équipes vont pousser pour chercher la victoire. Mais, c’est le Mali qui trouvera une deuxième fois le chemin des filets grâce à Ismaël Kamissoko à la 85e minute (1-2). 

Avec cette victoire, le Mali fait un coup double en se qualifiant pour la finale mais aussi en décrochant son ticket pour la prochaine CAN U17. 

De son côté, la Guinée affrontera la Guinée Bissau en match de classement pour chercher la troisième place. 

Yagouba Diallo

Femmes rurales en Guinée : l’urgence d’investir dans la clé du développement durable

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​En Guinée, les femmes représentent 52% de la population, et plus de 66% d’entre elles vivent en milieu rural, selon le dernier Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH) de 2024. Ces femmes, majoritairement réunies en groupements, sont le pilier de l’agriculture, de l’élevage et de la transformation des produits locaux.

​Toutefois, elles font face à d’énormes difficultés qui freinent leurs activités quotidiennes et leur potentiel économique. Parmi ces obstacles figurent l’accès aux terres cultivables et aux financements, ainsi que des problèmes persistants dans la production, la transformation et la commercialisation de leurs produits. Il est à noter qu’il n’existe aucune usine d’emballage ou de production en République de Guinée pour soutenir ces femmes rurales. Par conséquent, une quantité importante de fruits et légumes pourrissent en période de récolte, sous l’œil impuissant de ces productrices.

La Crise Climatique, Facteur d’Inégalités Accrues

​Ces défis sont exacerbés par la crise climatique. À l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale, célébrée le 15 octobre, le thème retenu par ONU Femmes pour 2025, « Femmes rurales face aux défis des changements climatiques et l’accès aux ressources productives », souligne ces inégalités persistantes.

​Cette thématique est d’autant plus pertinente en Guinée que le Colloque National des Femmes Entrepreneures en Milieu Rural, dont le thème était ’LA FEMME RURALE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE’, a dû être ajourné par manque de financement, alors qu’il devait se tenir du 15 au 17 octobre à Kankan.

​Les conséquences du changement climatique sont alarmantes. Selon les dernières recherches d’ONU Femmes, le pire scénario climatique pourrait, d’ici 2050, pousser jusqu’à 158 millions de femmes et de filles supplémentaires dans la pauvreté et 236 millions dans l’insécurité alimentaire. La capacité des femmes rurales à sécuriser des ressources vitales (aliments sains, eau, énergie propre) se réduit, l’épuisement des écosystèmes et des moyens de subsistance étant généralisé.

​Par ailleurs, le site LIBERATION révèle qu’avec un réchauffement de +1^{\circ}\text{C} des températures moyennes, les revenus des ménages dirigés par des femmes diminuent d’un tiers par rapport à ceux des hommes. Les femmes sont plus durement touchées par le changement climatique, car ses impacts exacerbent les inégalités existantes, notamment en matière de droit à la propriété foncière et d’accès aux services et aux opportunités économiques.

Un Espace d’Échange Crucial : le Colloque National

​Au regard de ces chiffres, il est plus qu’urgent que tous les acteurs concernés se mobilisent pour un appui considérable à la femme rurale, véritable clé du développement durable de la nation.

​Le Colloque National des Femmes Entrepreneures en Milieu Rural est un espace d’échange essentiel. Il réunit des femmes entrepreneures des huit régions administratives pour discuter de leurs activités et élaborer un mémorandum de recommandations. C’est également un lieu d’exposition-vente, de formation en transformation de produits locaux, et d’émulation par le biais du PRIX RÉGIONAL DE LA FEMME RURALE qui récompense les catégories Agriculture, Élevage, Agroalimentaire et Poterie.

​Les trois premières éditions se sont tenues à Kindia, Labé et Mamou sous des thèmes variés :

  1. ​Comment promouvoir et industrialiser les produits locaux ?
  2. ​Construction d’un Musée National de l’Artisanat Guinéen
  3. ​La Femme rurale à l’ère du numérique

Recommandations pour l’Émancipation de la Femme Rurale

​Pour permettre à cette couche sociale de s’émanciper davantage, l’État doit prendre des dispositions concrètes :

  • Subventionner les femmes entrepreneures et favoriser la formation technique ;
  • ​Mettre en place des chambres froides pour la conservation des produits locaux et améliorer leur acheminement ;
  • Homologuer les prix des produits locaux ;
  • ​Construire un musée national de l’artisanat guinéen ;
  • ​Créer un espace numérique pour faciliter le réseautage, le partage de compétences et la connectivité ;
  • ​Élaborer des politiques tarifaires abordables pour les services de téléphonie et d’Internet en milieu rural, notamment par le biais de subventions ;
  • ​Faciliter l’accès aux terres et aux financements, en réduisant la pression fiscale sur ces activités.

​L’émancipation de la femme rurale en République de Guinée est un véritable levier de croissance économique. Il est impératif de se pencher davantage sur son épanouissement dans un environnement sain et productif.

Hassatou Lamarana Bah journaliste écrivaine, coordinatrice du Colloque National des femmes Entrepreneures en Milieu Rural