Répondant à la rencontre d’échanges suite au communiqué du ministre de l’Administration du territoire à propos de la désignation des représentants des partis politiques au sein du CNT, plusieurs représentants des partis politiques ont rencontré ce Mercredi le secrétaire général du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation qui a remplacé le ministre Mory Condé à cette réunion. Au sortir de cette rencontre, Aliou Condé, membre de l’UFDG a dénoncé la manière dont s’est déroulée la rencontre

«  Je n’ai rien appris de nouveau, on n’a rien communiqué. On a fait que l’explication de textes et des directives. Nous ne sommes pas associés au débat sur la question. Ce n’est pas de cette façon inclusive. Parce que dès qu’on dit c’est inclusif, le problème est posé à vous.  Tous ceux qui ont pris le pouvoir et vous-mêmes, vous vous mettez autour de la table ensemble, vous discutez de la question, c’est ça l’exclusivité. Mais sinon là, c’est directif, on reçoit des instructions, voilà dans quelle direction il faut aller. On vous dit vous suivez ou vous laissez», a-t-il réagi.

Hady MINTHE

Vous avez surement constaté dans ces derniers jours, des poubelles installées aux bordures des routes dans la capitale Conakry,  sont débordées d’ordures. Nous savons désormais la cause. Les travailleurs de la société  𝖠𝗅𝖻𝖺𝗒𝗋𝖺𝗄, chargés du ramassage des ordures sont en grève.  

A cet effet,  𝗅𝖾 𝖬𝗂𝗇𝗂𝗌𝗍𝗋𝖾 𝖽𝖾 𝗅’𝖠𝖽𝗆𝗂𝗇𝗂𝗌𝗍𝗋𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇 𝖽𝗎 T𝖾𝗋𝗋𝗂𝗍𝗈𝗂𝗋𝖾 𝖾𝗍 𝖽𝖾 𝗅𝖺 𝖣é𝖼𝖾𝗇𝗍𝗋𝖺𝗅𝗂𝗌𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇 𝖺 𝗍𝖾𝗇𝗎 𝖽𝖾𝗌 𝗋é𝗎𝗇𝗂𝗈𝗇𝗌 𝖽’𝗎𝗋𝗀𝖾𝗇𝖼𝖾𝗌 𝗌𝗎𝖼𝖼𝖾𝗌𝗌𝗂𝗏𝖾𝗆𝖾𝗇𝗍 𝖺𝗏𝖾𝖼 𝗅𝖾𝗌 𝖱𝖾𝗌𝗉𝗈𝗇𝗌𝖺𝖻𝗅𝖾𝗌 𝖽𝖾 𝗅𝖺 𝖲𝗈𝖼𝗂é𝗍é 𝖠𝗅𝖻𝖺𝗒𝗋𝖺𝗄 𝖾𝗍 𝗅𝖺 𝖣𝗂𝗋𝖾𝖼𝗍𝗂𝗈𝗇 𝗀é𝗇é𝗋𝖺𝗅𝖾 𝖽𝖾 𝗅’𝖠𝖭𝖲𝖯 𝖾𝗍 𝖾𝗇𝗌𝗎𝗂𝗍𝖾 𝖺𝗏𝖾𝖼 𝗅𝖺 𝖦𝗈𝗎𝗏𝖾𝗋𝗇𝖾𝗎𝗋𝖾 𝖾𝗇𝗍𝗈𝗎𝗋é𝖾 𝖽𝖾𝗌 é𝗅𝗎𝗌 𝗅𝗈𝖼𝖺𝗎𝗑 𝖽𝖾𝗌 𝟧 𝖼𝗈𝗆𝗆𝗎𝗇𝖾𝗌 𝖽𝖾 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝗅𝗅𝖾 𝖽𝖾 𝖢𝗈𝗇𝖺𝗄𝗋𝗒 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗌𝗈𝗇 𝖻𝗎𝗋𝖾𝖺𝗎.

Après cette  rencontre, Mory Condé, m𝗂𝗇𝗂𝗌𝗍𝗋𝖾 𝖽𝖾 𝗅’𝖠𝖽𝗆𝗂𝗇𝗂𝗌𝗍𝗋𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇 𝖽𝗎 T𝖾𝗋𝗋𝗂𝗍𝗈𝗂𝗋𝖾 𝖾𝗍 𝖽𝖾 𝗅𝖺 𝖣é𝖼𝖾𝗇𝗍𝗋𝖺𝗅𝗂𝗌𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇 a instruit la gouverneure de composer une équipe pour rencontrer les grévistes.

« 𝖣𝖺𝗇𝗌 𝗅𝖾 𝗌𝗈𝗎𝖼𝗂 𝖽𝖾 𝗉𝗈𝗎𝗋𝗌𝗎𝗏𝗋𝖾 𝗅𝖾 𝗋𝖺𝗆𝖺𝗌𝗌𝖺𝗀𝖾 𝖽𝖾𝗌 𝗈𝗋𝖽𝗎𝗋𝖾𝗌 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝗅𝗅𝖾, 𝗅𝖾 𝖬𝗂𝗇𝗂𝗌𝗍𝗋𝖾 𝖺 𝗅𝗎 𝗅𝗂𝗀𝗇𝖾 𝗉𝖺𝗋 𝗅𝗂𝗀𝗇𝖾 𝗅𝖾𝗌 𝗋𝖾𝗏𝖾𝗇𝖽𝗂𝖼𝖺𝗍𝗂𝗈𝗇𝗌 𝖽𝖾𝗌 𝗀𝗋é𝗏𝗂𝗌𝗍𝖾𝗌 𝖺𝗏𝖺𝗇𝗍 𝖽’𝗂𝗇𝗌𝗍𝗋𝗎𝗂𝗋𝖾 𝗅𝖺 𝖦𝗈𝗎𝗏𝖾𝗋𝗇𝖾𝗎𝗋𝖾 𝖽𝖾 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝗅𝗅𝖾 𝖽𝖾 𝖢𝗈𝗇𝖺𝗄𝗋𝗒 𝖽𝖾 𝖼𝗈𝗆𝗉𝗈𝗌𝖾𝗋 𝗎𝗇𝖾 é𝗊𝗎𝗂𝗉𝖾 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗋𝖾𝗇𝖼𝗈𝗇𝗍𝗋𝖾𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝗀𝗋é𝗏𝗂𝗌𝗍𝖾𝗌 𝖺𝖿𝗂𝗇 𝖽𝖾 𝖽𝗂𝗌𝖼𝗎𝗍𝖾𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝗏𝗈𝗂𝖾𝗌 𝖾𝗍 𝗆𝗈𝗒𝖾𝗇𝗌 𝖽’𝗎𝗇𝖾 𝗋𝖾𝗉𝗋𝗂𝗌𝖾 𝗇𝗈𝗋𝗆𝖺𝗅𝖾𝗌 𝖽𝗎 𝗍𝗋𝖺𝗏𝖺𝗂𝗅.  𝖫𝖺 𝗋𝖾𝗇𝖼𝗈𝗇𝗍𝗋𝖾 𝖺 𝗉𝗋𝗂s 𝖿𝗂𝗇 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅’𝖾𝗌𝗉𝗈𝗂𝗋 𝖽’𝗎𝗇𝖾 𝗋𝖾𝗉𝗋𝗂𝗌𝖾 𝗍𝗈𝗍𝖺𝗅𝖾 𝖾𝗍 𝗂𝗆𝗆é𝖽𝗂𝖺𝗍𝖾 𝖽𝖾𝗌 𝖺𝖼𝗍𝗂𝗏𝗂𝗍é𝗌 𝗉𝖺𝗋 𝗅𝖾𝗌 𝗍𝗋𝖺𝗏𝖺𝗂𝗅𝗅𝖾𝗎𝗋𝗌 », a laissé entendre le ministre.

Alhassane Camara

Dans l’une de mes récentes publications qui date du 12 octobre 2021, j’attirais l’attention du peuple de Guinée par rapport aux démarches des nouvelles autorités relatives à des descentes musclées dans les locaux des médias( Djoma), dans des familles et chez les anciens dignitaires du régime déchu( cas de Tibou). Je déplorais ces attitudes en disant qu’elles étaient accomplies en violation de la loi, et qu’elles n’étaient pas la meilleure solution pour une transition réussie. Je croyais en la fin de ces actes mais ce qui vient de se passer, en moins de quelques jours, me fait douter. Les mêmes actes continuent à être mis en avant par le CNRD, malheureusement.

Certes, il est normal, voire fondamental que les domaines appartenant à l’Etat soient récupérés, puisque qu’il s’agit de la gestion du patrimoine public. Les nouvelles autorités font bien de récupérer ces biens, car personne ne doit s’attribuer un bien public, peu importe son statut. Mais faudrait-il rappeler que l’engagement du CNRD de récupérer les domaines de l’Etat doit se faire dans les règles de l’art, et qu’il est inadmissible, quelle que soit l’urgence, de sommer les personnes de quitter les lieux, leurs domiciles, en moins de 48h. C’est trop illégal, disons injuste.

La république est régie par des lois, des principes et des valeurs. Si la volonté du CNRD de récupérer les domaines de l’Etat se veut vraiment patriotique, alors qu’il ait la responsabilité de le faire dans la règle de l’art. Il y’a des procédures de récupération des domaines de l’Etat, et je crois que se sont celles-là qu’il convient de suivre.

Le CNRD qui veut vraiment rassurer le peuple ne doit qu’appliquer les textes de loi en vigueur. Cela pourrait justement le rendre crédible et créer un ouf de soulagement chez le peuple.

Plusieurs officiers de police ont été limogés par le président de la transition colonel Mamady Doumbouya. C’est le cas du contrôleur général de police Aboubacar Fabou Camara qui a été destitué de ses fonctions de directeur central de police. Il est tout de même appelé à d’autres fonctions.

Dans un autre décret, les contrôleurs généraux dont  Boubacar Kassé, Hamidou Boubacar Sarr et plusieurs autres sont appelés à d’autres fonctions.

Alhassane Camara

Le président du CNRD colonel Mamady Doumbouya nomme le commissaire principal de Police Abdoul Malick Koné à la direction générale de la police nationale en remplacement de l’inspecteur général de Police Ansoumane 2 Camara alias Baffoe. Ce dernier est aussi admis à faire valoir ses droits à la retraite pour nécessité de service avec mesures d’accompagnement.

Dans un autre décret, le président de la transition nomme le commissaire divisionnaire de police Pierre Sedy, précédemment secrétaire permanent du comité technique, sectoriel de la réforme de la police et de la protection civile, directeur général adjoint de la police nationale en remplacement du contrôleur général de Police Mamadou Camara.

Kalil Camara

À l’issue de son sommet extraordinaire des chefs d’Etats tenu le 7 novembre 2021 à Accra, la CEDEAO a nommé un médiateur pour la Guinée afin de faciliter le dialogue entre les différents acteurs de la Transition, les autorités guinéennes et l’organisation sous régionale.
Pendant que le FNDC félicite cette nomination , le président de la Transition Colonel Mamady Doumbouya la juge inopportune et non urgente.

« Le FNDC se félicite de cette décision de la CEDEAO qui est la matérialisation des engagements pris par l’instance sous-régionale envers nos missionnaires lors de la précédente tournée effectuée dans la sous-région. La Coordination Nationale du FNDC félicite la CEDEAO pour sa volonté manifeste à accompagner la transition guinéenne. »

Par contre, le président Colonel Mamady Doumbouya dans courrier adressé à la CEDEAO fustige :
« la nomination d’un envoyé spécial ne nous paraît ni opportun ni urgent dans la mesure où aucune crise interne, de nature à compromettre le cours normal de la transition n’est observée . La mise en place des organes de la transition se déroule comme prévu dans un climat apaisé et en parfaite symbiose avec les forces vives du pays ».

A vous de démêler le bon grain de l’ivraie …

Allhassane Camara