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Dr Faya Lansana Millimouno, ou l’incontournable destin de toute une nation (Aboubakr Guilavogui)

En Guinée la terre promise des vignettes politiques gratuites et superfétatoires, il y’a deux vignettes cliniques issues de notre pratique politico-clinique, fabriquées par l’errance globale du tous mais jamais du moi, comment montrer la pertinence clinique de cette hypothèse superflue ? Dans nos antérieures consultations électorales ambulatoires, nous avions toujours assisté à des successions de crises, ce qui rend notre démocratie pathologique. Qui de mieux donc pour être l’alexitère pour ne pas dire la panacée de notre pathologie démocratique à la prochaine échéance électorale qui constitue la dernière chance pour ne pas regretter cette transition en cours ?

L’avenir de la Guinée est aujourd’hui incarné dans le réceptacle politique d’un leader qui est sans ambages l’incontournable destin de toute une nation. La démarche politique de l’homme rime avec cet avenir flamboyant qui se dessine pour la Guinée. Homme politique blanc comme un blanc-seing, victime d’aucun passé douteux et accusé par son destin et le temps présent Guinéen d’être vraisemblablement le futur locataire de SEKHOUTOUREYA.

À la lisière de cette transition, et comme c’est prévisible, compte tenu des enjeux, de la rage des leaders politiques qui rêve de la plus haute fonction que peut avoir une République, celle de Président de la République, chacun joue son sort et pas seulement les futurs potentiels candidats à l’élection présidentielle post-CNRD, on peut déjà parler d’une escalade de mauvaise foi, d’un mirage démocratique effroyable, dans la situation politique et sociale en Guinée.
Dans un pays où l’on joue trop souvent à se faire peur, où l’on ne va jamais jusqu’au bout de rien, où l’on défend plus les intérêts du moment que l’on se laisse tenter par des convictions quelconques, la question fatidique que chacun se pose aujourd’hui est : que sera la Guinée au lendemain de cette transition, tant les incertitudes bousculent tous les espoirs ?

C’est à croire que la Guinée est vouée à la fois à une impossible rédemption et à un éternel recommencement. Alors que la transition en cours se déroule sans les passions habituelles et les violences qui ont tout temps hantées le pays, les gué guerres survenues lors des récentes rencontres des partis politiques au cours de la plénière qui a porté sur la désignation du porte parolat de la dite coalition rappellent que la démocratie reste encore à conquérir, l’unité nationale demeure une préoccupation inquiétante pour ces faux leaders qui par endroit doivent réévaluer leur parcours politique, c’est pourquoi Alpha a été toujours plus malin qu’eux, ils se résument à des pains bénis à chaque événement politique, certains d’entre eux, trop préoccupés par la démonstration populaire, d’un peuple qui semble être roi pour certains et roitelet pour d’autres à chaque consultation électorale. Heureusement qu’il sait pertinemment maintenant que son futur choix doit être réfléchi et débarrassé de toute position ou idée ethnique, le quitus vote de la conviction du projet du leader et non son appartenance ethnique ou sa beauté physique est le nouveau principe du changement guinéen.

Malgré les manipulations politiques et les intrigues électorales dans ce pays, les Guinéens ont montré pourtant qu’ils sont capables de dépassement et de discernement à toutes les occasions. Ainsi, Dr Faya Lansana dont on a dit pendant longtemps qu’il ne peut être président de la République surprendra par la volonté de Dieu et la vérité des urnes, tenant compte de son ethnie peu majoritaire face à des candidats appartenants à des ethnies plus majoritaires mais malheureusement souffre d’un manque criard d’intelligence politique sans équivalence, hors en politique comme l’a dit un penseur, : « ce sont les stratégies qui conduisent au pouvoir et non les vanités populaires militantes ». Le leader Faya Millimouno, prochain Président de la République va défier ses adversaires en captant l’électorat de ces derniers par l’intelligence et la clairvoyance politique qui guette désormais la Guinée post-CNRD. Il effectuera dans les prochains jours des visites surprises dans les bastions incontestés de ses adversaires politiques sans rencontrer la moindre hostilité, pour prouver qu’il est l’homme providentiel pour la Guinée, post-CNRD. Sage qu’il est, il y sera accueilli avec respect et dignité. Maintenant ceux qui veulent aussi défier Dieu et le destin essayeront de faire pareil en omettant leur passé carcéral et douteux axé sur leur gestion publique d’hier. Dans cette grande ferveur populairement politique Il scellera autour de lui des alliances saines de contenus au-delà de son électorat naturel; des alliances qui risquent surtout d’être jugées improbables.

Il faut rappeler qu’il y’a des hommes politiques qui pensent qu’en s’appuyant sur la fibre ethnique ils peuvent arriver au pouvoir ou réaliser leur rêve malsain en plombant le destin et l’avenir de la Guinée, mais qu’ils sachent que si ce n’est pas parce qu’en Guinée on vote pour l’ethnie et non pour le programme ou ce qu’incarne le leader, ils ne peuvent même pas avoir deux militants encore moins deux voix dans des des grandes démocraties comme la France ou les États-unis d’Amérique. C’est cela que nous voulons désormais en Guinée, des hommes qui peuvent changer le cours du destin d’une nation par des grandes idées, c’est pourquoi les adversaires doivent s’affronter dans des débats pendant les élections. La future élection prendra cela en compte et pour toujours en Guinée cela doit être instauré, comme ça on verra les vrais leaders capables de quelque chose.
Tous les politiques doivent maintenant cerner, malgré quelques excès encore, que le repli communautaire et le rejet des autres menacent l’avenir d’une démocratie embryonnaire et constituent un péril certain pour l’unité fragile d’une nation en devenir. La Guinée doit apprendre de ses erreurs tragiques et de son histoire récente et très tumultueuse ?

La démocratie qui, après la transition en cours dans un délai raisonnable, sera encore à l’épreuve, ne doit pas être cette psychose ambiante à l’approche de chaque élection, mais un espoir de lendemains toujours meilleurs et prometteurs.
Malheureusement, de nombreuses années de dictature, autant dire de silence devant le crime, de résignation face à l’injustice, de soumission aveugle à l’ordre établi, n’ont pas toujours permis à la Guinée de goûter les délices de la liberté et de faire l’expérience exaltante de la démocratie. Aussi semble-t-il difficile d’en comprendre les ressorts et les enjeux. Aussi a-t-on limité l’élection à la victoire d’un homme et le triomphe d’un parti, donc à la frustration de la défaite ou l’amertume des vaincus contre l’arrogance et l’outrance du camp des vainqueurs. C’est en somme malheur au vaincu. Et comme tout le monde ne gagnera jamais à la fois et pour l’élection présidentielle, il n’y a qu’un fauteuil pour les nombreux prétendants, c’est toujours difficile en cette phase d’apprentissage laborieux de la démocratie de se résigner à la défaite et d’en faire aussi le deuil.
Cependant, même si ce sera une  « marche forcée », la démocratie est l’avenir des peuples africains, y compris le peuple de Guinée qui joue à cache-cache avec elle depuis de longues années. Les Guinéens seront encore appelés aux urnes après la transition en cours, pour élire leur président de la République. Dr Faya candidat irréprochable au charisme intellectuel pétillant, sera candidat. Il a l’intention de s’appuyer sur sa clarté et son projet de société pour solliciter et obtenir le suffrage unanime des guinéens. Face à lui, d’autres candidats qui prônent dans un gros simulacre comme d’habitude le changement et entendent réussir de briguer le sommet de l’Etat. À ce propos, il y a lieu de se réjouir qu’a cette future élection, le profil des prétendants et la crédibilité des candidatures trancheront relativement avec l’élection présidentielle de 2010 de transition démocratique pendant laquelle des  « pieds nickelés » ont brigué la magistrature suprême et d’autres ont révélés des scores aux soviétiques ethniques.

La Guinée réussira son passage à une meilleure pratique de la démocratie en dépassant les surenchères actuelles ou se réveillera avec une gueule de bois à cause d’une compétition électorale qui aura tourné à la guerre des egos ou au choc des ambitions entre des futurs candidats déterminés à arriver au pouvoir par la clairvoyance et le leadership politique.
Certes la conquête du pouvoir par le suffrage populaire fait le charme de toutes les démocraties, mais le drame en Afrique, c’est de toujours croire qu’on peut être khalife à la place du khalife ou revendiquer la légitimité sans se soumettre à l’épreuve des urnes ou en ignorant royalement le choix du peuple. Celui-ci aura le dernier mot. Comme toujours. Et son verdict est attendu pour le meilleur des choix, celui du futur candidat du Bloc libéral, qui changera le destin de toute une nation, selon qu’on s’y soumettra ou non. Le peuple peut être l’ami des imposteurs mais il est toujours ennemi des usurpateurs.

À bon entendeur salut.

Aboubakr Guilavogui, jeune panafricain passionné des lettres et ambitieux de la politique.

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